Mardi 3 novembre 2 03 /11 /Nov 19:30

Sur le chemin qui me conduit au donjon de Maîtresse Cindy, je pense à cette phrase célèbre attribuée à Georges Clemenceau, « Ce qu’il y a de meilleur dans l’amour, c’est quand on monte l’escalier ». Tout à l’heure, lorsque je serai sortie du métro, l’escalier que j’emprunterai à mon tour, je ne le monterai pas mais je le descendrai. Peu importe. Je ressentirai la même chose. Ce sentiment de trac, d’excitation, ce pincement au cœur, ce picotement, cette légère tension qui serre l’estomac. Car si la pièce qui va se dérouler est déjà largement écrite à l’avance et les personnages connus, le scénario est vierge. Une page blanche. Au début de son interview sur France Culture, Maîtresse Cindy explique que son rôle est de surprendre et d’aider ses partenaires à se dépasser. Surprendre, se dépasser. Oh oui, complètement ! Mais il ne faudrait pas que cela vienne seulement d’elle. Tous les acteurs doivent être bons. Non pas par obligation. Par simple souci d’équilibre ou de cohérence. Pour que la troupe soit homogène. Mais tout naturellement par plaisir. Par complicité. Lorsque le partenaire donne le meilleur de lui-même, il est impossible de rester en retrait. L’émulation stimule. Pour que la pièce soit un succès, il faut que de mon côté aussi, je sache la surprendre. Et me dépasser. Par tous les moyens. Par ma tenue, par mes réactions, par mes émotions, par mes silences. Sans pour autant sortir de mon rôle. Au risque de jouer faux.  

En attendant, il faut que je me prépare. Que je me glisse dans la peau de mon personnage. Les trajets en métro, c’est pratique et c’est aussi fait pour ça. Pour rêver les yeux ouverts. Pour visualiser le film avant même que la pénombre ne s’installe dans la salle et que l’écran s’éclaire. Cette séance, j’y ai tellement pensé. Nous l’avons même presque déjà répétée en échangeant des messages. J’y ai glissé quelques indications scéniques en espérant qu’elles seront prises en compte. Au fur et à mesure que je marche, la tension augmente. Je pourrais presque me planter devant une boutique et constater dans le reflet de la vitrine que j’ai déjà mes couettes. Oui, ça y est, je suis prête. Je ne suis plus un autre, je suis moi. Et non pas l’inverse. Je suis Claire. Les passants qui me croisent ne le voient pas mais moi je le ressens. La féminité, ça se vit surtout de l’intérieur.  

17 heures. Pile à l’heure. Madame la Professeur Principale a bien insisté pour que je sois ponctuelle. Une pression sur le bouton de la sonnette. Le son d’un carillon lointain. L’attente. Elle ne se précipite jamais. Il faut toujours patienter. Oh jamais très longtemps. Mais un peu quand même. Je le sais. Je m’y suis habituée. Pour moi, cela prolonge agréablement le plaisir. Peut-être n’est-elle pas tout à fait prête. Peut-être le fait-elle exprès. Parce que c’est sa façon à elle de me déstabiliser. De me conditionner. On ne sonne pas une dominatrice. Elle consent à vous ouvrir. A vous accepter ou non comme partenaire de jeu. En vous signifiant dès le début que c’est elle qui commande. Et que c’est vous qui devrez obéir.  

Mon cœur se met à battre plus fort. C’est quand on s’apprête à jouer que la véritable vie palpite. Quand le silence se fait. Quand le rideau se lève. Que l’acteur entre en scène. Qu’il sort de l’ombre. Qu’il s’extrait de lui-même pour exister autrement. Qu’il naît. 

Elle m’ouvre. Comme elle a l’habitude de le faire. Dissimulée derrière la porte. Laisser le mystère planer le plus longtemps possible. Surprendre, c’est aussi commencer par cette étape préparatoire. Se découvrir au dernier moment. Petits cheveux blonds. Encore plus blonds que d’habitude. La coupe aussi, me semble-t-il, est légèrement différente. Ça la rajeunit. Je pourrais le lui dire mais je ne je fais pas. Éviter le compliment à cent balles. Trouver le ton juste, ce n’est pas toujours facile. Et puis son habillement est un peu déroutant. Survêtement noir. Haut zippé. Petit tutu en mousseline blanche à la taille. Chaussures de sport. Je crois comprendre que la séance va être sportive. Dans tous les sens du mot.  

Je fais semblant de ne pas voir la main qu’elle me tend afin de l’embrasser sur les joues. C’est tout de même plus sympathique. Moins « réglementaire » mais plus chaleureux. J’enlève mon imperméable ainsi que mes chaussures. Il me semble reconnaître la musique ambiante. Il ne s’agit pas du Miserere d’Allegri, comme je le croyais, mais du Stabat Mater de Pergolèse. Elle me conduit, non pas vers la salle de classe comme nous le faisons habituellement, mais vers la salle de méditation zen.  

Ayant bien compris que j’allais faire (ou que je revenais) du sport, elle m’a préparé mes vêtements et des accessoires : un mini short blanc, un soutien-gorge assorti, des petites prothèses mammaires, des chaussettes et des tennis blanches. Je lui dis que je suis venue avec mon matériel. C’est d’ailleurs la première fois que cela arrive depuis que nous nous connaissons. Apparemment, elle ne sou haite pas avoir la surprise de le découvrir au dernier moment et préfère examiner d’abord ce que j’ai apporté (sans doute pour vérifier que ma tenue ne fera pas obstacle aux exercices divers auxquels elle a l’intention de me livrer). Je sors donc mon petit ensemble gris à galons roses (mini short et brassière assortie), une paire de chaussettes avec une rayure rose au niveau de l’ourlet, deux bracelets en coton dans les roses à glisser aux poignets (agrémentés du logo de la souris Diddle), mon string fluo rose, une paire de lunettes Lolita roses (que je n’aurai pas le temps de lui montrer) et deux boîtes contenant toutes sortes d’élastiques de couleur, notamment roses, pour les cheveux.  

Finalement, nous composons un habillement mixte, puisant à la fois dans les réserves de l’une et de l’autre : petit ensemble gris et rose, culotte en latex rouge, coussins mammaires en silicone, chaussettes à rayures roses, tennis blanches. Elle semble tenir tout particulièrement à la culotte en latex. Visiblement, ce sera une composante essentielle du jeu à venir ! Je n’oublie pas la perruque bleue, aux couettes de laquelle j’enroule des élastiques roses. Tandis que je m’habille, un rappel à l’ordre est diffusé par le haut-parleur. La maîtresse nous demande de nous dépêcher (je suis supposée être au sport, sans doute dans les vestiaires, avec mes camarades de classe). Mademoiselle Claire, quand vous serez prête, vous vous mettrez à genoux en position de conformité devant le miroir. Je m’active. Sans omettre cependant de m’accorder quelques secondes pour me contempler dans la glace. Le résultat me plaît beaucoup. Tout. L’allure générale, le petit shorty, la brassière, les cuisses, les jambes. Loin de me sentir ridicule je me trouve même plutôt jolie. En tout cas, tout à fait en accord avec mon personnage. C’est sans doute l’essentiel. Mais peut-être aussi que je me trompe complètement.  

Maîtresse Cindy entre dans la salle et m’autorise à me relever. Elle me tend la main. La séance commencera exceptionnellement par un baisemain. J’imagine qu’un baise-pied ne serait pas approprié car elle est en chaussures de sport. Elle m’explique que nous allons commencer par une séance de gymnastique en musique (tango argentin). Je suis censée reproduire les mouvements qu’elle effectue debout face à la glace. Nous sommes à la même hauteur, côte à côte. D’abord des exercices d’échauffement du bas du corps. Une jambe en avant, gauche, droite. Puis une jambe en arrière, gauche, droite, puis une jambe contre les fesses, gauche, droite. J’essaie de suivre le rythme de la musique et de faire des mouvements dans le même sens que ma maîtresse. Pas évident mais j’y arrive à peu près. Enchaînement avec le haut du corps par une série de moulinets avec les bras. La musique bien rythmée facilite les choses. Fin du premier exercice. 

Le deuxième se déroule également debout, mais cette fois, il vise à affiner la taille. Rotation du buste au moyen d’un bâton tendu à l’horizontale posé derrière la nuque, au niveau des épaules. La difficulté consiste à garder le bassin fixe. Maîtresse Cindy corrige ma position. Elle effectue également le mouvement avec moi. Toujours avec le bâton, il s’agit maintenant de se pencher sur le côté, à gauche d’abord, à droite ensuite.  

Troisième série d’exercices. Cette fois au sol. Maîtresse Cindy me demande d’aller chercher dans un coin de la pièce les deux tapis de sol qu’elle a préparés à notre intention. Nous les déroulons par terre et nous nous allongeons pour des exercices concentrés sur les abdominaux et les fessiers.  

Abdominaux d’abord. Maîtresse Cindy se rend compte rapidement que quelque chose ne va pas. Elle me demande de baisser mon shorty et elle constate immédiatement que j’ai mis ma culotte en latex à l’envers (l’arrière à la place de l’avant). Elle me demande de la reme ttre à l’endroit et de remonter mon short par-dessus. Je le fais et découvre, en effet, que l’arrière de la culotte est équipé de deux zones circulaires (une sur chaque fesse). Chacune est constellée de petits cercles en relief munis de piquants en plastique. Du coup, je comprends mieux son insistance à me demander de m’asseoir sur mon tapis de sol. Les exercices reprennent. Petits battements en ciseaux, jambes parallèles au sol. Puis roulades en arrière les mains au niveau des cuisses. Retour à la position initiale tout en conservant l’équilibre (i.e. sans laisser les pieds toucher le sol). A chaque mouvement, je sens les petits picots s’enfoncer dans mes fesses. Sensation irritante et désagréable. Maîtresse Cindy en est bien consciente et cela la fait rire car de temps en temps, je ne peux pas m’empêcher de pousser des gémissements.  

Les fessiers ensuite. Nous sommes allongées l’une en face de l’autre. Il s’agit d’élever la jambe dans le prolongement du buste et d’effectuer des battements de haut en bas. Une série du côté gauche. La même chose du côté droit. Maîtresse Cindy insiste pour que je repasse sur le dos avant de changer de côté (uniquement pour m’obliger à poser mes reins par terre et à me piquer sur ce matelas de petits picots qui m’entrent dans la chair).  

Pour terminer, affinement de la taille. Nous sommes sur le côté. Jambes posées par terre dans le prolongement du corps, avant-bras replié. Il s’agit de soulever le corps et de tenir en faisant des petits mouvements de haut en bas. Une série à gauche. Une série à droite. Cette série n’est pas douloureuse pour moi car mes fesses sont « en l’air » (Toute ma vie, toute ma vie, j’ai rêvé d’être une hôtesse de l’air….). En passant, j’en conclus que Maîtresse Cindy est une pratiquante (assidue ?) de la gym taille-abdos-fessiers. 

Après ce dernier exercice, je suis autorisée à me relever. Maîtresse Cindy me tend une jupe longue en me donnant le choix de la porter ou non. Je l’essaie mais je préfère finalement conserver mon short dans lequel je me trouve plus mignonne. Elle me demande de compter jusqu’à trente avant de la rejoindre dans la salle de classe. Il lui faut également le temps de se changer. Collant noir. Haut noir zippé. Mini kilt noir et blanc. Bottines noires. Elle est beaucoup plus sexy dans cette tenue. Je ne le remarquerai pas tout de suite car pour cette deuxième séquence, la mise en scène a été soignée. Quand je rentre dans la salle de classe, rupture de rythme et de ton, l’ambiance est subitement plus solennelle et plus froide. Maîtresse Cindy a pris place derrière son bureau et me fait signe d’avancer jusqu’à elle. J’obéis. Elle a l’air sévère et dure. La scène de la convocation. A mon avis, j’ai dû faire une grosse bêtise. Mais naturellement, je ne vais pas prendre les devants. Je vais la laisser venir. Je me suis préparée. 

« Mettez-vous à genoux devant le bureau, Mademoiselle Claire ! Vous avez vu l’heure ? » Apparemment, j’ai une demi-heure de retard, contrairement à ma camarade Aurélie, qui sort du bureau et qui, elle, était ponctuelle (celle-là, elle commence à m’énerver). Je présente ma défense. J’étais à ma séance de sport, match en cours, obligée de rester jusqu’à la fin. Désolée. Je ne pouvais pas partir comme ça. J’ai fait tout mon possible pour revenir le plus vite possible. D’ailleurs, je n’ai même pas pris le temps de me changer. « Et vous croyez que c’est une tenue pur vous rendre à la convocation de votre professeur principale ? » (bien joué, Cindy !). Ça y est. Le décor est en place. Le deuxième acte commence. Les personnages se mettent en voix. Il faut garder ce rythme.  

« Posez les mains à plat sur le bureau. » Ma maîtresse se lève et me donne un coup de badine sur les doigts. Aurélie m’a dénoncée. Je m’y attendais. Elle aurait découvert une photo compromettante dans mes affaires et se serait empressée de la transmettre à Maîtresse Cindy. L’histoire ne dit pas si elle a été punie de son côté. Je comprends que nous sommes coupables l’une et l’autre pour des motifs différents. J’aurais aimé voir Aurélie sortir du bureau. En attendant, c’est à mon tour d’être interrogée. Il faut que je réponde à mon interlocutrice de façon cohérente et censée. Sans aller pour autant dans son sens et lui faciliter la tâche. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Observer comment elle mène l’interrogatoire. Tester ses capacités de réaction. Opposer de la résistance. Tenter de la mettre dans l’embarras. « Et des photos comme ça, vous en avez d’autres, Mademoiselle Claire ? » Je m’y attendais. A mon avis, c’est une question qui est posée autant par Cindy que par Maîtresse Cindy. Répondre avec assurance. « Non, Madame, c’est la seule. » Si elle savait ! Elle n’insiste pas. De toute façon, j’ai prévu une explication au cas où elle pousserait la curiosité trop loin. Rester dans ce registre. Difficile de nier mais ne pas se laisser faire. Jouer vrai. La collégienne prise en faute, qui n’ignore pas le sort qui l’attend, mais qui fera tout pour essayer de s’en sortir. « Vous savez comment on punit les élèves qui commettent ce genre de fautes, Mademoiselle Claire ? » « Oui, Madame. »? « Et comment ? » « Par une fessée. » Le mot-clé. Le déclic. Celui que j’attendais. Et qui va entraîner ma chute.  

Du bout de sa badine, Maîtresse Cindy fait rouler deux dès à jouer de couleur verte sur le plat de son bureau. C’est curieux cette habitude qu’elle a d’associer à ses jeux les nombres et les chiffres. Sans doute une autre façon de surprendre. Une part d’aléa, de fantaisie, dont elle n’a pas la maîtrise, dans une scénographie alignée au cordeau. Réglée au millimètre. Mes mains sont restées posées à plat de part et d’autre. On ne m’a pas dit de les retirer. Elle me demande de prendre les dés et de les lancer. J’obéis. Le sort en est jeté. Nous faisons la somme des deux dés. 6+2=8. Petit sourire de Maîtresse Cindy quand le dé s’immobilise sur le 6. Elle note le total au marqueur rouge sur une feuille de papier. Je recommence. 3+2=5. Ce chiffre est également noté. De la combinaison des deux données va résulter la gravité de ma punition : je serai fessée avec huit instruments différents pendant cinq minutes chacun. Finalement, ce n’est pas totalement elle qui l’a fixée. Par le hasard des nombres, par mon adresse ou par ma maladresse, c’est aussi moi qui y ai contribué. Le tout sera dûment chronométré. Maîtresse Cindy a tout prévu. Un petit compte minutes digital blanc est posé sur son bureau.  

Je suis autorisée à me relever. Elle me laisse la liberté d’aller et venir dans les pièces du donjon afin de sélectionner les huit instruments qui serviront à exécuter la sentence. Car là encore, ce n’est pas elle qui les choisira. C’est à moi qu’il revient de le faire. Dans un premier temps, Il faut que je les lui rapporte un par un et que je les aligne sur l’estrade. Je n’ai pas à aller bien loin. Ils sont tout proches, à portée de main, dans la salle de classe et dans la pièce qui la jouxte. Je choisis avec soin, partagée entre le souhait de ressentir des sensations différentes sans pour autant présumer de mes capacités à les supporter. De toute façon, l’épreuve risque d’être pénible. Le calcul est vite fait. Huit fois cinq minutes font quarante minutes. Quasiment une heure. Peut-être avec quelques pauses. Mais j’ai du mal à imaginer que je pourrai tenir sur cette durée. Je suis d’ailleurs sans illusion. Même si j’avais été plus chanceuse, Maîtresse Cindy se serait sans doute arrangée pour que le résultat reste inchangé. 10 fois 4 = 40. 2 fois 20 aussi ! Elle profite de mes allées et venues pour prendre des photos (j’avais demandé à ma copine Cindy d’emporter son appareil). 

Voilà, c’est fait. Non sans avoir hésité, j’ai jeté mon dévolu sur huit instruments et je les ai alignés sur l’estrade. Maîtresse Cindy m’ordonne de me mettre à genoux devant eux, puis de les nommer et d’en donner tour à tour une rapide description. En résumé, il y a deux martinets, une cravache, un fouet à longues lanières, un strap, un petit paddle en cuir, et pour finir deux paddles en bois (l’un en forme de raquette de jokari striée sur le dessus, l’autre en forme de battoir à linge épais et évasé). Elle me reprend sur une description, estimant qu’elle ne correspond pas à l’instrument en question. Il s’agit du deuxième martinet (celui qui est doté d’une tête articulée, spécialité maison, déjà bien connu des habituées, qu’elle utilise fréquemment, semble-t-il, et que j’ai déjà expérimenté à de nombreuses reprises, notamment lors de l’émission de France Culture en présence d’Irène et de son équipe). C’est en fait un prétexte pour le remplacer par un instrument de son choix Il s’agit d’un martinet de petite taille et en latex. Cette rectification une fois opérée, Maîtresse Cindy m’invite à classer de gauche à droite les instruments par ordre croissant de dureté. J’ignore si mon classement est le bon mais je ne change rien à la disposition existante. Maîtresse Cindy ne fait aucun commentaire. Advienne que pourra !  

Il faut maintenant que je me relève et que je pose les mains à plat sur le bureau de la première rangée, les jambes écartées, les fesses tendues en arrière. Je me mets en position. Premier martinet. Échauffement. Préparer progressivement la peau sur l’ensemble de la surface à corriger. La réchauffer. Accélérer progressivement la circulation sanguine par un balayage léger. Avant d’augmenter la cadence. Bien sûr, Maîtresse Cindy a pris le soin de baisser préalablement mon petit short gris. Mais j’ai encore ma culotte en latex. Plus pour très longtemps. Les coups s’intensifient. Je comprends que ma professeur veille à bien les répartir sur toute la surface disponible afin d’obtenir une couleur homogène. La durée totale de l’épreuve me pose question. Quarante minutes. A ce compte-là, c’est sûr, je ne vais pas en sortir indemne.  

J’imagine déjà le dialogue à la maison. « Attends, tourne-toi, mais qu’est-ce que c’est que ça ? Qu’est-ce que tu t’es fait ? C’est rien, ma chérie, c’est juste ma maîtresse qui m’a donné la fessée ! ». Enfin tant pis ! C’est parti ! J’aurais pu y penser avant. On ne peut pas désirer une chose et la refuser quand elle se présente. Que deviendrait le plaisir ? Et puis si cette pensée a traversé mon esprit, ce ne pouvait pas être celle d’une petite collégienne. La preuve que je ne suis pas suffisamment dans mon rôle. Il faut que je me reprenne. Les cinq minutes tardent à sonner. Je trouve le temps long. D’autant plus que les coups sont plus appuyés. Il faut que je me réserve p our la suite. S’il y a bien progressivité dans le processus, je n’en suis encore qu’au tout début. J’aurais même envie de plaquer mon buste sur le plat du bureau pour mieux me laisser tomber en avant, plier le corps au niveau de la taille et faire ressortir davantage mes reins pour les offrir aux lanières. Vieux fantasme de la discipline anglaise où la jeune élève reçoit sa punition, poitrine plaquée sur son bureau, jupette relevée et culotte baissée sur les cuisses. Je ne le fais pas car je sais que dans cette position, je serai encore plus vulnérable. Penser à s’économiser. Le plus dur est à venir. Nous n’en sommes jamais qu’au bout des cinq premières minutes. Maîtresse Cindy baisse ma culotte en latex et inspecte les résultats. Elle semble très satisfaite. Deux belles zones circulaires rosées et parsemées, à l’endroit des picots, de petits points rouges plus foncés, qu’elle compare à des coccinelles.  

Je suis autorisée à me redresser. Pas pour bien longtemps. Et à frotter mes fesses qui commencent à me piquer. Le temps aussi pour Maîtresse Cindy de régler son chronomètre. Elle me demande d’enlever ma culotte en latex. Mon short est enroulé autour de mes chevilles. Dans cette position nettement plus exposée, la correction reprend. Cette fois-ci avec le petit martinet en latex. Contact plus « lisse » et plus glacé. Lanières molles et courtes. Une simple impression. Tout dépend de la façon dont on le manie. Je comprends que le premier martinet avait été réservé à l’échauffement, celui-ci va « entrer dans le vif du sujet ». Je suis sans illusion. Effectivement, rapidement les coups sont plus appuyés et s’abattent sur mes reins. Les plus douloureux sont ceux qui s’égarent à la périphérie, sur le côté, là où le muscle est moins épais, la peau plus fine et tendre. Continuer à supporter. Se préparer à la suite. Je n’ai encore rien vu. Ouf, la sonnerie retentit. Pause. Massage des fesses. Cela me fait un bien fou de pouvoir apaiser le feu qui m’envahit, ne serait-ce que quelques instants.  

Changement de décor. « Suivez-moi jusqu’à la grille. » La fameuse grille d’entrée du Collège. Cadenassée. Je resterai debout. Culotte baissée. Maîtresse Cindy referme la grille. De l’autre côté des barreaux, elle a installé un miroir vertical qui me permet de me voir en pied. « Baissez votre culotte. » J’obéis. Elle me pose sur le haut du crâne un immense bonnet d’âne noir équipé par-devant et par-derrière d’une étiquette portant la mention « Ane ». Décidément, je suis gâtée. Elle ne perd rien pour attendre, la petite Aurélie ! Sauf que si je la dénonce à mon tour, je risque d’être punie pour l’avoir accusée. Avec Maîtresse Cindy, il faut s’attendre à tout. Pour le moment, je dois agripper les barreaux avec mes mains et cette fois-ci, ce sera à la cravache d’entrer en action. Maîtresse Cindy la manie avec dextérité. Perfectionniste. Le souci du travail bien fait. Propre. Élégant. Je me dandine un peu. Mon bonnet tombe. Je dois le remettre et le tenir avec les mains. Cela m’évitera la tentation de les utiliser pour protéger mes fesses en tentant d’arrêter les coups. Surprise. A plusieurs reprises, Maîtresse Cindy utilise sa cravache pour tapoter ma verge qui s’est dressée. Impossible de dissimuler que ce contact par-devant ne me laisse pas indifférente. Les coups sont bien dosés. Juste suffisants pour m’exciter. Elle en profite pour prendre une photo. Le chronomètre sonne. Encore cinq minutes d’écoulées.  

Mon gros fantasme serait qu’elle réussisse un jour à me faire réellement pleurer. Non pas pleurer comme un adulte, sous l’effet d’une souffrance purement physique à la limite du supportable. Ce n’est pas ça que je recherche. Je ne veux pas hurler de douleur. Mais éclater en sanglots comme une collégienne qui ferait face à la même situation que celle que je suis en train de vivre. Coller jusqu’au bout à mon personnage. Même dans ces circonstances-là, penser à réagir comme elle le ferait. Abandonner ses réflexes d’adulte. Sous la douleur, c’est difficile. Mais j’imagine que ce n’est pas impossible. Je voudrais donner libre cours à mes émotions comme une enfant démunie, seule, sans défense, victime de l’injustice des adultes, humiliée devant ses camarades, livrée à leurs quolibets et à leurs sarcasmes. Retrouver ces sensations troubles de peine et de plaisir. Allongée, les fesses à l’air, sur les genoux d’une institutrice intraitable pour une leçon mal apprise. D’une tante sévère à qui vos parents vous confient pendant un mois l’été et qui entend bien profiter de votre présence pour vous plier à son autorité. D’une monitrice de colonie trop heureuse de donner libre cours à ses pulsions sous prétexte de faire respecter la discipline.  

Heureusement, la pause est là pour me permettre de respirer quelques instants. De me frotter là où ça chauffe. Et ça chauffe beaucoup ! J’imagine un rouge écarlate. Certainement déjà bien soutenu. Je ne me fais aucun doute là-dessus. Et maintenant, le fouet à longues lanières épaisses. A mon avis, beaucoup plus redoutable que les deux martinets précédents. Je ne me suis pas trompée. Ne pas chercher à me crisper. C’est encore plus douloureux quand le choc ne peut pas être en partie absorbé par le gras du muscle. Par-derrière, ma main tente de faire écran. Peine perdue. Maîtresse Cindy sait trouver l’angle qui lui permettra d’arriver à ses fins. Je n’ai plus qu’à attendre. 

Et à me préparer à l’étape suivante. Le strap, cette lanière de cuir épaisse utilisée dans les collèges anglais pour remettre dans le droit chemin les jeunes filles indisciplinées. Plus la fin approche, plus l’épreuve est douloureuse. D’autant plus que là aussi, comme avec la cravache, Maîtresse Cindy ne se contente pas de me donner des coups sur les fesses mais aussi de passer par-devant pour en gratifier ma verge qui apparemment apprécie. Au point où j’en suis, rien n’est trop bon et si je réagis comme ça, c’est qu’il me reste de la marge. Un indicateur pour Maîtresse Cindy lui montrant qu’elle peut continuer sans s’occuper de rien d’autre. Et elle le fait avec application, méthode, concentration. Jusqu’à la fin du temps réglementaire.  

« Maintenant, Mademoiselle Claire, vous allez vous mettre à quatre pattes. » Nous sommes toujours dans la salle de classe, face à la grille d’entrée. Je peux imaginer que mes petites camarades, attentives au moindre détail, suivent avec intérêt toutes les phases de ma punition. « Prosternez-vous en avant, le front contre le sol. C’est très bien. Comme ceci, vos fesses seront parfaitement tendues et offertes. » Je l’entends s’éloigner un instant dans la pièce d’à côté. Changement de musique. Style chansons populaires. Les feuilles mortes. Les pas des amants désunis… Chansons allemandes aussi. Le son a été poussé. Maîtresse Cindy ne tarde pas à revenir. Je sens immédiatement entre mes fesses la pointe d’un gode. Elle l’introduit prestement. Sans douleur. J’imagine qu’il s’agit du modèle rose qui était posé sur sa table médicale. Puisque j’adore le rose, elle a tout de suite fait le rapprochement avec le reste de ma garde-robe. C’est encore de ma faute si je me punis moi-même ! En plus, il est vibrant. Intensité variable. Je ne peux pas distinguer ce qu’elle fait mais je constate qu’elle peut l’arrêter et le remettre en marche comme elle le souhaite, en appuyant sur un bouton, au gré de sa fantaisie, en fonction du rythme de la musique ou du paddle. Car c’est maintenant avec cet instrument que je suis punie. Un petit paddle en cuir épais, une sorte de palette de forme ovale, certainement étudiée pour la plus grande efficacité. Toujours la même progressivité. Doucement au début, plus rapidement et plus intensément vers la fin. Supporter l’épreuve. Ne pas en rajouter dans les soupirs ou dans les gémissements. Montrer que je suis capable de résister. La musique est forte. La brûlure est intense. Elle ne vient pas tout de suite mais elle se manifeste avec un léger décalage et vous prend à retardement avec encore plus de vigueur. Marche-arrêt du vibreur. Je ne sais plus où me mettre et toujours ce petit short entortillé autour de mes chevilles qui entrave mes mouvements. 

L’épreuve semble terminée. Je n’ose pas trop y croire. Car j’ai bien observé qu’il restait encore les deux paddles en bois. Le temps a-t-il passé trop vite ? Maîtresse Cindy est-elle disposée à faire preuve d’indulgence ? L’histoire ne le dit pas mais la deuxième hypothèse me paraît exclue. En tous les cas, le scénario n’est plus le même. Je suis autorisée à me relever et à revenir vers l’estrade. Je le fais bien volontiers en me tenant les fesses. Apparemment, ce sera la scène finale. Le sac en plastique et le gant noir ne laissent aucune incertitude sur l’épreuve qui va suivre. Celle des orties. Elle m’ordonne de me mettre à genoux juste en bas de l’estrade et dispose devant moi une feuille de papier absorbant. Ah, le papier absorbant ! L’indicateur tangible de la fin de mes tourments. D’un dénouement agréable. Le signe explicite de l’autorisation qui va m’être octroyée de pouvoir enfin prendre mon plaisir. Il n’y a plus aucun doute. Tout va se jouer dans quelques instants. Pouvoir se relâcher après avoir tenu le plus longtemps possible. Elle s’assied devant moi. Juste devant moi. Et baisse ma culotte.  

Quelques tiges magnifiques d’orties amoureusement cueillies le long des fossés quelque part dans la verte campagne. Il ne s’agira pas d’une fouettée comme je peux le craindre mais de caresses insistantes sur ce que j’ai de plus fragile : ma verge, mon entre-jambe, la surface de mes fesses surchauffées. Les feuilles effleurent la surface de ma peau tandis que mon pénis est fermement serré dans l’étau de son gant noir. Curieusement, la piqûre est supportable. Peut-être est-ce parce qu’à cette saison, la nature commence à s’endormir. Dans d’autres occasions et avec les mêmes plantes, je garde des souvenirs plus cuisants. Maîtresse Cindy s’en étonne. Je ne vais pas m’en plaindre. Elle m’autorise à me masturber, à prendre mon plaisir, à aller jusqu’au bout. Simplement, il faudra que je me répande dans le creux de ma main. J’aurais préféré une délivrance plus exubérante mais je comprends qu’assise devant moi, elle ne souhaite pas trop s’exposer à mes effusions. 

Dans l’immédiat, je me trouve un peu sèche. Ce serait tellement plus simple si j’étais lubrifiée. Madame, est-ce que vous pourriez me donner une goutte de gel ? Elle me regarde d’un air sévère, les sourcils froncés. « Cela vous boucherait l’anus… » Je comp rends ma faute. Elle n’a pas besoin de compléter sa phrase… « de me le demander poliment »… « de me dire s’il vous plaît ». Sans doute ai-je été trop brutale. Impatiente d’en finir. Obsédée par ce seul objectif. J’essaie de me rattraper. Mais cette phrase assez dure, je l’entends encore. A ce moment critique et à sa place, je ne l’aurais pas prononcée. Une noix de gel suffit à produire le miracle. Quelques instants encore. Une main puis l’autre. Maîtresse Cindy m’observe. « Vous seriez prête à tout, offerte par-devant et par-derrière, n’est-ce pas Mademoiselle Claire ? » Je réponds oui, non pas pour qu’elle entende la réponse qu’elle attend mais parce qu’à cet instant précis, c’est complètement ce que je ressens et ce dont je serais capable. Mon attitude doit le révéler. Elle n’a même pas besoin de le lire dans mes pensées. Cette dernière image est celle qui fait tout basculer… Je m’abandonne… discrètement… puisque c’est la consigne. Une pause puis Maîtresse Cindy se saisit de ma main gauche et la porte à hauteur de mes lèvres. Je comprends que je n’aurai pas d’autre choix que de boire ma propre liqueur. D’aller jusqu’au bout de ma soumission. J’obéis. Elle me demande quel goût ça a. J’hésite à répondre. Elle le fait à ma place. « Ça a le goût d’un gros bonbon rose ! » Exactement la réponse qu’il fallait pour cette chipie de Claire Grenadine ! 

Maîtresse Cindy me demande de déposer un baiser sur son pied posé sur l’estrade. Je le fais avec plaisir. Le rideau se ferme sur la scène. Les projecteurs s’éteignent. Elle me demande d’essuyer les traces de ma pollution sur le sol. Je rejoins la salle où je me suis changée pour me déshabiller. Avec son accord, je lui laisserai tout un assortiment d’élastiques de couleur pour nouer les cheveux. Ils pourront servir une autre fois. Il faut que je me dépêche. « Il est 19h.15 », me dit-elle en souriant. « Vous allez être en retard ! » Je n’ai pas vu le temps passer. Quand je suis avec elle, il est arrêté. « C’est votre tenue pour faire de la gym ? », me demande-t-elle. Je lui réponds oui. Sans doute y a-t-il un léger malentendu. Je ne vais pas dans les salles de gym avec cet accoutrement mais je m’en sers réellement pour faire du jogging, dans la nature, en province, loin de Paris. Je lui avoue même que j’ai un ensemble identique, blanc bordé d’un galon bleu pâle. Je lui confie que courir dans cette tenue me procure des sensations érotiques très agréables. Quand je croise quelqu’un, parce que cela m’arrive, je prends l’air concentré de la coureuse à pied tout à ses efforts et je guette du coin de l’œil sa réaction. Entrevue fugitive. C’est à peine s’il (ou elle) m’a vue que je suis déjà plus loin. A ce petit jeu, je crois que j’ai dû en surprendre plus d’un et plus d’une.

Douche éclair. Je me rhabille. Nous nous retrouvons dans l’entrée du donjon. Maîtresse Cindy évoque déjà la fin de l’année. Elle a sans doute raison, je n’aurai pas l’occasion de la revoir d’ici-là. Je préfère ne pas y penser. A deux reprises, elle me demande de lui envoyer le compte-rendu de la séance que nous venons de partager. A constater son insistance, je prends conscience de l’intérêt que mes récits peuvent présenter pour elle alors que - je n’ai pas honte de l’avouer - je les rédige dans un but très égoïste et avant tout pour moi. Pour conserver des souvenirs agréables. Pour retenir le cours du temps. Nous nous embrassons. « On s’écrit », me dit-elle.
 

La porte se referme. Je retrouve le bruit de la rue. Il est 20h.20 quand j’arrive à la maison. Dans le bus, l’esprit encore tout encombré des événements qui viennent de se dérouler, j’imagine le dialogue amusant que je pourrais vivre. « C’est à cette heure-là que tu rentres ? Oui, désolée, un travail urgent à terminer. Tu veux la fessée ? Ce n’est pas la peine, c’est déjà fait ! Pardon ? Non, non, rien…. »

 

Par Claire Grenadine - Publié dans : Soumission
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Mardi 17 novembre 2 17 /11 /Nov 20:00

Paris, le 17 novembre 2009

 

Madame la Professeur principale,

 

A force de questionner ma fille Claire, celle-ci a fini par m’avouer que vous l’aviez convoquée dans votre bureau jeudi prochain vers 17 heures. Cet aveu ne m’a pas surprise et c’est même plutôt le contraire qui m’aurait étonnée. Nous en arrivons malheureusement l’une comme l’autre au même constat : sa tenue et son comportement sont inadmissibles aussi bien au Collège qu’en dehors. Cet état de fait me préoccupe. Je viens de prendre connaissance de son carnet. L’ensemble de ses notes sont très largement en dessous de la moyenne. A ce rythme-là, le pire est à craindre pour l’avenir et je ne vous cache pas que je m’interroge d’ores et déjà sur la suite à donner à sa scolarité.

 

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir personnellement fait preuve de la plus extrême fermeté à son égard. Sans grand succès jusqu’à présent, je dois bien le reconnaître. C’est donc en désespoir de cause que je me tourne vers vous. Une reprise en mains énergique me paraît indispensable. Compte tenu de l’expérience que vous avez de situations du même genre, je ne doute pas un seul instant que vous saurez trouver la solution appropriée. De mon point de vue, les méthodes traditionnelles sont de loin les plus efficaces. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai choisi votre établissement. N’hésitez donc pas à recourir aux châtiments corporels autant et aussi longtemps que vous le jugerez nécessaire. Claire vous craint beaucoup et il n’y a guère que vous pour pouvoir infléchir durablement son comportement.

 

Je vous laisse naturellement une totale liberté de manœuvre mais connaissant bien ma fille, je crois opportun de porter à votre connaissance un certain nombre d’informations qui pourraient vous être utiles.

 

Après la tenue sportive qu’elle s’était permise de porter pour vous rendre visite en septembre, le retour au respect strict de l’uniforme du collège me paraît clairement s’imposer : chemisier blanc, cravate, jupette plissée bleu marine, blazer assorti, culotte blanche. J’ai fait l’acquisition pour elle d’une paire de chaussettes montantes. Elle estime qu’elle a passé l’âge d’en mettre mais son avis m’importe peu, quoi qu’elle dise, il est impératif qu’elle les porte.

 

Il en va de même pour sa coupe de cheveux. Mademoiselle considère que les couettes sont réservées aux gamines. A mon avis, elles lui vont très bien, au contraire, et lui donnent l’allure de la petite fille qu’elle est encore, même si elle essaie sans succès de se faire passer pour une grande.

 

Il m’a semblé comprendre que vous aviez dernièrement mis au point une machine à fessée à l’intention de vos élèves les plus difficiles. J’imagine que vous êtes satisfaite des résultats et je ne saurais trop vous recommander d’y avoir recours avec Claire.

 

Je suis persuadée qu’elle devrait se montrer plus docile à l’issue des nombreuses séances de correction que vous prendrez soin de lui administrer. Celles-ci seraient bien sûr encore plus déshonorantes si elles pouvaient être données en public, devant toute la classe et les autres professeurs. Au cas où vous prendriez des photos, n’hésitez pas à m’en envoyer quelques-unes, je serai trop contente de les afficher autour de moi afin de lui faire bien honte.

 

Une longue séance de pénitence, culotte baissée, les mains sur la tête, me paraît en outre indispensable. Dans cette position, quelques pinces bien placées au bout des seins et sur le sexe devraient faire merveille.

 

Avec ma sincère considération et mes profonds remerciements pour l’extrême attention que vous saurez porter à l’éducation de Claire, je vous adresse, Madame la Professeur principale, mes encouragements les plus chaleureux.

 

Louise-Victoire Grenadine


 

Par Claire Grenadine - Publié dans : Education anglaise
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Mercredi 18 novembre 3 18 /11 /Nov 17:30

Il faut que j’écrive tout de suite. Quitte à ce que cela déborde. Saisir l’instant. L’émotion. La douleur. Le plaisir. Ne pas laisser refroidir. Trop longtemps après, la spontanéité disparaît. Le propos devient neutre. Objectif. Froid. Raisonnable. C’est triste d’être toujours raisonnable. Une enfance heureuse. Une famille unie. Un bon collège. Des études sérieuses. Des professeurs émérites. Une culture classique. Des résultats honorables. Une carrière assurée. Un emploi stable. Une vie équilibrée...

Et puis un jour, au moment où l’on ne s’y attend pas, un grain de sable s’introduit dans l’engrenage. Tout bascule. Ce jour-là, nous sommes au Musée du Jeu de Paume à l’occasion d’une exposition consacrée aux œuvres de la photographe américaine Cindy Sherman. Au-delà de cette limite, votre ticket n’est plus valable. Le déclic métallique d’un portillon qui pivote sur lui-même. Derrière, une main qui se tend. Celle de Cindy. D’une autre Cindy. Maîtresse Cindy. Faites-moi un baisemain. A défaut de pouvoir vous prosterner pour me baiser les pieds. Oui, maintenant, dépêchez-vous, vous voyez bien, derrière, il y a du monde qui attend.

Le jeu commence. La vraie vie. Celle où je serai enfin moi-même. J’ai de la chance. Non, je ne rêve pas. Elle est là devant moi. Elle est jolie. Telle que je l’imaginais. Élégante dans un ensemble noir. Pantalon court. Veste assortie, croisée sur un top blanc à trous. Qui laisse plus que deviner le galbe de ses seins. Elle ne porte pas de soutien-gorge. Sa poitrine est libre. Sandales argent à talons. Qui a dit que les hommes ne faisaient pas attention à la tenue des femmes ? Et puis ce nuage parfumé qui l’enveloppe. Un sillage qui m’enivre. Je pourrais la suivre les yeux fermés. J’ai l’impression que tout le monde nous observe. Que les gardiens, plus attentifs aux physionomies, ont les yeux braqués sur ce couple curieux. Lui en costume sombre, sa serviette en cuir à la main, et elle, qui ouvre la marche, le regard aimanté par les visages qui nous fixent.

En bon élève, je la suis docilement. Elle m’a demandé de me rendre à l’exposition habillé d’une petite culotte légère sous mon pantalon (« vos sous-vêtements d’été »). J’ai opté pour un modèle très échancré. Rose fluo. Elle me fait descendre aux toilettes pour que je glisse à l’intérieur la petite surprise qu’elle a préparée à mon intention. Une garniture d’orties. Trouble passager. Léger moment de panique. Je n’en demandais pas tant ! Je m’attendais bien à quelque chose. Mais pas à ça. Et pourquoi pas à ça au contraire ? Libre du choix, je la place par-devant. J’aime les sensations fortes. Elle ne pensait pas que je pouvais être aussi maso. Prévoyante, le paquetage comprend aussi un brin de ficelle. Pas n’importe laquelle. Une petite ficelle campagnarde. Celle avec laquelle on lie les pattes des poulets. Ébouriffée, poilue, irritante. Celle avec laquelle je vais pouvoir amplifier mon plaisir en me ligaturant les testicules et le sexe. Après les avoir serrés ni trop ni trop peu. Juste ce qu’il faut. Pour que la douleur soit délicieusement supportable. Qu’elle se rappelle à moi en permanence. Qu’elle me tienne en éveil. Qu’elle ne se laisse pas endormir.

Nous arpentons les salles. Arrêt devant les œuvres. Interpellés par ces visages fixes qui semblent nous juger. Par ce show exhibitionniste qui revêt les formes les plus diverses. Fashion. Fairy Tales. Old Masters. Sex pictures. Broken Dolls. Clowns. Masks. Commment une femme aussi réservée peut-elle devenir complètement allumée sur ses photos ? Depuis trente ans, Cindy Sherman s’est choisie comme modèle unique pour incarner toutes sortes de rôles. Elle est tour à tour attirante ou répugnante, discrète ou impudique, gamine ou vieillissante. Au gré d’un jeu constamment entretenu par la photographe entre l’artiste et son sujet. Où le changement d’identité est porté à la dimension d’une réappropriation critique des apparences sexuelles et sociales. S’offrant comme miroir et modèle à ses contemporains, elle excelle dans la déclinaison des définitions de l’apparence et du genre dictées par les médias contemporains. Dans la mise en lumière de la fragilité du moi face aux mécanismes de l’identification et de la reconnaissance sociale.

Les visiteurs sont loi n d’imaginer le fond de nos pensées ni la nature du jeu auquel nous nous livrons. J’écoute les commentaires de Cindy. Mon esprit est tendu. Le reste aussi. Nos regards se croisent. Esquissent un sourire. Se comprennent en silence. J’adore plonger mes yeux dans les siens. Pourquoi lui ai-je écrit qu’ils étaient bleus ? Je l’observe comme j’observe l’autre Cindy. Celle qui sait se transformer en petite fille, en clown, en star d’Hollywood. A sa façon, elle incarne, elle aussi, les identités les plus diverses. Au gré de ses fantaisies. Mais aussi en fonction de mes fantasmes. Elle n’est pas la seule. Je suis dans la même situation. Nous jouons tous des personnages. Carcan de la reconnaissance sociale, l’image que je renvoie n’est pas celle que je voudrais donner.

A ses côtés, je suis pourtant une jeune collégienne attachée aux pas de sa dir ectrice. Quand la visite sera finie - c’était la sortie de fin d’année - nous retournerons une dernière fois en classe. Si je suis bien sage - mais ai-je vraiment envie de l’être -, j’aurai droit à un goûter. Une mousseline de fruits accompagnée de tranches de banane coupées en rondelles et de petits gâteaux. La bibliothèque rose. Pensez-vous l’avoir suffisamment mérité, Claire ? Tandis que nous refaisons une dernière fois le tour des salles en sens inverse, je tente une réponse positive. Bienveillante. Après tout, je verrai bien. C’est elle qui décidera. Ce qu’il y a d’excitant, ce n’est pas de savoir comment tout cela va s’achever, c’est d’ignorer le chemin qui va nous conduire jusqu’au bout.

La visite est terminée. Nous sortons. Enthousiastes. Il pleut. Les tilleuls de la terrasse des Feuillants nous protègent en partie. Le « timing » est parfait. J’avais commandé exprès un peu de mauvais temps afin de pouvoir sortir mon parapluie et la tenir abritée contre moi. Histoire de me rapprocher d’elle. De respirer son parfum. De voir ses yeux pétiller quand elle sourit. Je dois être un peu amoureux d’elle. La rue de Rivoli déborde de voitures et de passants. Fascinés par les pacotilles disposées sous les galeries. Elle m’arrête soudainement devant une boutique et me glisse deux pinces à seins dans la main. Vous allez les mettre là maintenant, derrière ce présentoir de cartes postales. J’hésite. Elle me fait faire des choses insensées. Pour la première fois de ma vie. Je déboutonne le haut de ma chemise et j’applique les pinces sur mes tétons tandis qu’elle fait semblant de choisir. La Tour Eiffel. Le Moulin rouge. Ne pas se précipiter vers le plaisir. Le sentir progresser. Le ranimer à intervalles réguliers. Le laisser encore inassouvi. Nous avons encore du temps devant nous.

Arrêt venue de l’Opéra. Nous montons dans le 81. Il y a de la place vers le fond. Deux sièges disponibles et qui se font face. Nous nous asseyons. Dites-moi, Claire, ce goûter, vous pensez vraiment que vous l’avez mérité ? Je baisse les yeux et me mets à rougir. Vous ne croyez pas plutôt que vos petites fesses mériteraient le martinet ? A côté d’elle, le passager relève le nez de son journal et nous observe, surpris. La conversation semble prendre un tour intéressant. Je suis rouge de confusion. J’aurais envie de crier : oh oui, Madame, s’il vous plaît, le martinet ! E lle me traite de petite vicieuse et de garce. La plus garce de toutes celles qu’elle connaît. Peut-être qu’elle tient le même discours aux autres aussi. C’est difficile à expliquer mais j’ai l’impression qu’elle le pense vraiment. Après tout, pourquoi pas ? Je n’en ai même pas honte. Cela fait tellement du bien d’être vicieuse et garce.

Comme Cindy, la photographe, elle me révèle à moi-même. Je suis un autre personnage à travers l’objectif. Car pas plus que Doreen, la petite secrétaire dévouée d’« Office Killer » qui tue un à un ses collègues de bureau, je ne suis entièrement conforme à l’original. C’est ma part de liberté. Mon jardin secret. Mon petit nuage.

Alors s’il vous plaît, ne cherchez pas à me retenir. J’étouffe. L’espace m’attire.

J’ai besoin de voler.

Par Claire Grenadine - Publié dans : Soumission
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Jeudi 26 novembre 4 26 /11 /Nov 19:30

Paris, le 26 novembre

Madame la Directrice,

Selon l e s informations qui m’ont été communiquées par Claire, le Severity College aurait été contraint de fermer ses portes ce matin à titre de précaution et pour une période indéterminée à la suite de la découverte de plusieurs cas de grippe A (H1N1) parmi les élèves.

Cette nouvelle ne m’aurait pas intrigué - l’actualité nous montre malheureusement que la pandémie progresse à vive allure - si ma fille ne me l’avait pas présentée comme une bonne nouvelle, une sorte d’aubaine qui allait lui permettre de rester tranquillement à la maison en attendant que la situation revienne à la normale.

Je souhaiterais que vous me confirmiez cette information. Il me tarde, en effet, de connaître la vérité car j’ai de bonnes raisons de me méfier, échaudé par le premier mensonge qu’elle m’avait déjà servi à la rentrée de septembre, soi-disant reportée sine die, compte tenu du fait que les travaux de rénovation des salles de classe n’étaient pas terminés, que le recrutement des professeurs avait pris du retard et que les emplois du temps n’avaient pas pu être synchronisés. Les élèves pouvaient donc rentrer chez elles. On les convoquerait le moment venu.

Je ne vous cacherai pas qu’à l’époque, cet état d’impréparation d’un établissement tel que le vôtre m’avait paru bizarre. Mon intuition était fondée. A force de questionner ma fille, ses explications se sont révélées de plus en plus embrouillées et elle a fini par avouer qu’elle avait menti dans l’espoir de pouvoir profiter de quelques jours de congés supplémentaires avant, selon son expression, de « retourner en prison ».

Elle a été immédiatement punie. Fessée déculottée devant tout le monde. Privation de sorties. Séances quotidiennes de martinet matin et soir pendant une semaine, suivies d’une mise en pénitence au coin.

Je suis déterminé à recommencer si cette histoire de grippe A se révélait, comme je le crains, inventée de toutes pièces. J’ai d’ailleurs averti Claire que les fessées familiales n’étaient pas grand-chose au regard de ce qui l’attendait au collège, que j’allais immédiatement rétablir la vérité auprès de vous, et que vous sauriez prendre les mesures nécessaires.

Je vous l’envoie donc au plus vite. Vous jugerez par vous-même. Je ne doute pas qu’elle saura une fois encore trouver un prétexte pour se justifier mais je préfère d’emblée vous mettre en garde contre son imagination particulièrement fertile. Il est à mon sens grand temps que vous la repreniez en main. J’apprécierais que vous manifestiez vis-à-vis d’elle la plus extrême fermeté. N’hésitez pas à recourir au strap, au paddle en bois plein ou percé de trous, ou mieux encore à la canne anglaise. Je m’en remets totalement à vous et je vous laisse l’entière liberté de recourir au châtiment que vous jugerez approprié. Celui qui la fera revenir le plus rapidement possible dans le droit chemin.

Vous savez combien j’apprécie les méthodes d’éducation en vigueur dans votre établissement et l’importance que vous accordez à la discipline.

Par avance, je vous remercie infiniment pour votre intervention et vous prie d’accepter, Madame la Directrice, mes très cordiales salutations.

Charles-Henri Grenadine

Par Claire Grenadine - Publié dans : Education anglaise
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Lundi 30 novembre 1 30 /11 /Nov 20:00

Salut Sophie,

J’ai une grande, très grande nouvelle à t’annoncer : j’ai fait récemment l’acquisition de mon premier soutien-gorge. Oui, tu as bien lu, mon premier soutien-gorge. Tu es la première à qui j’en parle. C’est tout frais, ça date de mercredi dernier. J’étais folle de joie. D’autant plus que je ne m’y attendais pas. Ou en tout cas, pas aussi tôt. Cet été, j’avais bien constaté dans la glace que ma poitrine avait grossi et que j’avais de plus en plus de mal à boutonner mes chemisiers mais les choses se sont précipitées le jour de la rentrée. « Un peu de silence, mesdemoiselles, mettez-vous en rangs pour la visite médicale ! » Nous voilà en petite tenue à attendre notre tour dans le couloir de l’infirmerie. Entre parenthèses, c’est tou jours Sœur Marie-Alphonse qui est aux commandes. Pareille à elle-même. Je peux même te confirmer qu’elle n’a pas profité de ses vacances pour se raser la moustache. Enfin bref, examen sous toutes les coutures, poids, taille, tension… Elle a annoté mon dossier en silence puis, derrière ses lunettes en demi-lune, j’ai observé ses yeux se poser longuement sur moi comme si quelque chose avait changé et que je n’étais plus la même.

- Vous grandissez, Claire, il est temps que l’on vous fasse porter un soutien-gorge.

J’ai bien aimé la formule. Comme si cette décision s’imposait à moi et que je ne pouvais plus m’y soustraire. J’ai répondu « Oui, ma sœur » en rougissant. Non pas parce que j’ai honte de grandir mais parce que je sentais qu’elle serait satisfaite si je réagissais comme ça. En fait et au fond de moi, j’étais super contente. Elle s’est empressée d’ajouter que ça tombait très bien, que demain nous étions mercredi et que Maîtresse Cindy se ferait certainement un plaisir de m’accompagner.

De retour à la maison, il a tout de même bien fallu que j’en dise un mot autour de moi. Sans éclat de joie mais en adoptant le ton neutre qui sied à la constatation d’une évidence. Cela devait bien finir pa r arriver. Ma maman n’a pas paru l’air surprise. Elle a même trouvé très bien que ce soit ma directrice qui s’en occupe personnellement. Tant mieux, avec elle, à coup sûr, je n’aurais pas eu un seul instant voix au chapitre. Elle m’aurait collé de force l’inévitable brassière ringarde à fleurettes en m’assurant que j’allais grandir encore et que c’était bien suffisant pour commencer.

Me voilà donc au collège, mercredi. Contrairement à ce que je prévoyais, Maîtresse Cindy m’a conduite directement en classe comme s’il s’agissait d’un jour de semaine ordinaire. Cela sentait l’entourloupe. Elle avait l’air sévère. Sans que rien avec elle ne soit jamais vraiment une partie de plaisir, je m’attendais tout de même à un accueil un peu plus chaleureux, d’autant plus que je m’étais résignée à filer doux pour mettre toutes les chances de mon côté. Elle m’a ordonné de me déshabiller et de ne conserver que ma petite culotte, puis de me mettre à genoux à ma place. J’ai soulevé mon pupitre pour en extraire mon cahier Clairefontaine bleu. Sur ses instructions, j’ai laissé une page vierge pour marquer le passage à la nouvelle année et j’ai inscrit en haut à droite la date du jour : mercredi 12 septembre. Comme elle tenait une feuille de papier à la main, j’ai subitement réalisé que nous allions faire une dictée et je me suis dit que décidément j’étais trop naïve. Que j’étais tombée tout droit dans un piège. Que l’histoire du soutien-gorge avait été montée de toute pièce pour m’attirer au collège et pour me punir dès mon premier jour de congé, afin de prendre les devants et de briser dans l’œuf toute tentative de rébellion de ma part.

Mais quand je l’ai entendue énoncer le titre de la supposée dictée, « Comment choisir sa bonne taille de soutien-gorge » ou quelque chose comme ça, j’ai vite changé d’avis. Pour une fois, il ne s’agissait pas d’un truc débile d’Albert Samain ou de Théophile Gautier sur le général Hiver saupoudrant les carreaux de givre et recouvrant la nature de son grand manteau immaculé. Elle ne m’avait pas raconté de carabistouilles. Au contraire, elle procédait en toute logique en commençant par définir les règles avant de passer à la pratique. Cela m’a rassurée. Elle me prenait sous son aile et acceptait de m’initier aux mystères des « grandes ».

Le texte recommandait de se munir d’un mètre de couturière et de prendre directement ses mesures sur le corps sans serrer. La première mesure, dite de « dessous de poitrine » ou de « tour de dos », effectuée juste sous les seins, permettrait de calculer la taille du soutien-gorge, tandis que la seconde, dite de « tour de poitrine », prise horizontalement au niveau de la pointe des seins, déterminerait la profondeur des bonnets. La combinaison de ces deux données renvoyait à un tableau de correspondance désignant les tailles à choisir. Pour finir, l’auteur de l’article insistait sur la nécessité de prendre ses mesures au moins une fois par an, et notamment chez les jeunes filles à l’occasion de la rentrée scolaire.

Maîtresse Cindy a découpé le tableau qui illustrait le texte et m’a demandé de le coller sur mon cahier. J’ai fait le nécessaire. Nous avons ensuite pris un exemple et elle a vérifié que j’avais bien assimilé la méthode de calcul.

Elle m’a alors autorisée à me relever et à l’accompagner à l’infirmerie, munie de mon cahier, de façon à passer aux travaux pratiques. Sur place, toutes sorte s de modèles de soutiens-gorges m’attendaient, déjà disposés sur la table. J’étais très excitée. D’autant plus qu’il y avait là, juste à côté, une grande glace dans laquelle j’allais pouvoir m’observer en pied.

Au début, j’ai cru que nous allions inverser les rôles. Que Madame la Directrice allait me demander de prendre ses mensurations à elle, de façon à s’assurer que je m’y prenais correctement et que le résultat de mes calculs était exact. Puisqu’elle connaissait déjà sa taille, mon échec ou mon succès aurait été immédiat. Mais j’ai vite compris que je faisais fausse route. Que nous n’étions pas là pour ça. Que je n’avais pas besoin de connaître ses mensurations. Que c’était à moi d’apprendre et pas à elle. Et qu’il n’était surtout pas dans le genre de la maison d’autoriser, pour quelque raison que ce soit, une élève à peloter - même sans en avoir l’air - les seins de sa Directrice.

A la place, Maîtresse Cindy m’a tendu son mètre afin que je prenne mon tour de dos. J’ai fait glisser le ruban autour de mon buste et l’ai ramené devant moi pour le lire. Durant toute l’opération, elle ne m’a pas quittée des yeux. Le verdict est tombé sans équivoque. J’avais tout faux. Le mètre était bien trop bas, il n’était pas plaqué à l’horizontale dans mon dos et il fallait qu’il soit parfaitement calé par-devant, « sous le pli des seins ». Sous le pli des seins, ça m’a fait tout drôle. Nous avons lu ensemble : 88-90 centimètres. J’ai consulté le tableau de correspondance et mon doigt s’est arrêté sur la taille 90.

Nous sommes alors passées à la deuxième mesure, juste au niveau de la pointe des seins. J’adore cette expression. Elle me fait terriblement fantasmer. C’est comme si j’avais subitement sous les yeux les mamelons dressés de Sophie Marceau et de Monica Bellucci réunies. La réalité s’est révélée nettement plus triviale. 90 centimètres aussi. C’est logique, m’a répondu Maîtresse Cindy dans un grand sourire. J’ai bien compris ce qu’elle voulait dire mais je me suis dit que ma cause n’était pas désespérée, que je n’en étais qu’au tout début de ma croissance et qu’au fil du temps, mes bourgeons printaniers ne tarderaient pas à s’épanouir. Selon les indications du tableau, c’était la pr ofondeur B qu’il fallait prendre pour cette taille.

Dans l’instant, rien ne pouvait me faire plus plaisir. Je connaissais enfin la taille de mon premier soutien-gorge. Il n’y avait plus aucun doute. Elle venait d’être dûment approuvée par une personne adulte. 90 B. 90 B. 90 B. Si je ne m’étais pas retenue, je crois que je l’aurais criée très fort, rien que pour le plaisir de l’entendre résonner contre les murs et me renvoyer en écho la certitude que je venais de franchir une étape importante dans ma nouvelle vie de femme.

Il ne nous restait plus qu’à confirmer en pratique la pertinence de nos calculs. Maîtresse Cindy m’a donc présenté plusieurs modèles en mettant l’accent sur leurs principales caractéristiques, enveloppantes, en triangle, à balconnets, avec ou sans armatures… de quoi me faire méditer sur la complexité du choix du soutien-gorge idéal. De toute évidence, une affaire purement féminine. Avec mes petits chemisiers blancs à cols ronds, je n’en étais pas encore à me poser toutes ces questions mais pour le reste et en fermant les yeux, je me trouvais déjà ailleurs, quelques années plus tard, dans le boudoir élégant et raffiné d’une boutique de lingerie chic, flottant dans un clair-obscur de soies crissantes, de jours-de-Venise et de dentelles ivoire...

Les blancs virginaux, les roses malabar, les noirs vénéneux, les rouges ardents, les vinyles galactiques, les transparents ensorceleurs… je les ai tous essayés. Ravie de pouvoir me contempler dans le miroir en train de les passer comme une grande, en joignant par-derrière les mains dans mon dos pour ajuster la bride. Pour éprouver la satisfaction de mettre en valeur mes seins en les faisant saillir. Pour tester mon pouvoir de séduction devant ce témoin muet et bienveillant. Complice, Maîtresse Cindy m’a laissée faire, sans doute heureuse elle aussi, de me sentir à l’aise. En définitive, il lui a semblé que le modèle rembourré à armatures conviendrait le mieux à ma morphologie.

J’ai constaté qu’elle me faisait essayer plusieurs 85, qu’elle pouvait observer comme moi qu’ils me remontaient trop haut par- devant, et qu’elle semblait un peu contrariée qu’ils ne m’aillent pas. Au fond, c’est vrai, 90, tu ne trouves pas ça un peu bizarre, toi ? Histoire de rigoler un coup, j’ai failli dire à Maîtresse Cindy que son tableau devait être inexact. Qu’on commençait forcément par un 85 quand c’était la première fois. Je ne suis pas certaine qu’elle aurait vraiment apprécié. En me foudroyant du regard, elle m’aurait répondu que décidément j’étais toujours aussi insolente, que je ne pouvais pas me retenir d’ergoter, qu’elle s’y connaissait tout de même mieux que moi et qu’elle n’avait de leçon à recevoir de personne dans ce domaine. Alors pour la faire bisquer, j’en aurais rajouté une petite louche en lui confiant qu’elle aurait pu s’en apercevoir un peu plus tôt parce que moi, quand je me regardais dans la glace, j’avais remarqué depuis longtemps que mon corps avait changé. De toute façon, je vais te dire, 90, je n’ai rien contre, bien au contraire. C’est même plutôt cool. A ce rythme-là, je devrais rapidement faire exploser les compteurs. Je te parie que je vais monter à 100 l’année prochaine. A la limite du retrait de permis !

Bref, près plusieurs tentatives infructueuses de 85, décidément trop courts, il est apparu à Maîtresse Cindy que c’était bien un 90 B qu’il me fallait. Alors, a-t-elle enchaîn é, d’un ton enjoué, il ne nous reste plus qu’à nous rendre dans un magasin pour en faire l’acquisition ! Je l’ai regardée fixement. Dans les yeux. Son sourire n’enlevait rien à sa détermination. J’avais du mal à y croire. C’était pour de vrai. Pour ne rien te cacher, j’y avais déjà pensé. Je lui en avais parlé. Elle avait deviné mon intérêt. J’espérais secrètement que mon incursion initiatique dans l’univers féminin se prolongerait sous cette forme. Tout en me rassurant en me disant que j’adorais me faire peur mais que je savais bien que je le jeu s’interromprait à l’issue des phases préliminaires, qu’elle n’oserait pas aller jusqu’au bout et que tout cela resterait du domaine du fantasme.

Sans trop comprendre ce qui m’attendait, j’ai renfilé mon uniforme et je l’ai attendue dans le hall du collège. Elle a refermé les grilles derrière nous et nous sommes sorties dans la r ue. Vacarme de la circulation. Un monde fou sur les trottoirs. C’était un peu stupide de ma part, mais consciente de ce que nous allions faire, j’ai eu l’impression que tous les gens que nous croisions et qui nous observaient en souriant le savaient aussi. Maîtresse Cindy se tenait à ma hauteur et a engagé la conversation. Toutefois, préoccupée par ce que je m’apprêtais à vivre, je me rappelle l’avoir écoutée d’une oreille plutôt distraite. Elle a eu le temps de me glisser qu’elle m’emmenait dans un magasin spécialisé, que ce serait mieux comme ça pour un premier achat, et que j’aurais bien le temps par la suite de choisir une boutique plus conforme à mes goûts. J’ai alors réalisé qu’elle parlait sérieusement, qu’elle avait sans doute déjà tout préparé et vérifié à l’avance et que rien n’avait été laissé au hasard. Pensive, je suis allée jusqu’à lui demander si la vendeuse avait été prévenue de notre visite. Mais elle s’est bien gardée de répondre.

Après une marche de quelques minutes, nous sommes entrées chez « Lily Lingerie ». Contrairement à mes espoirs, nous n’allions pas être les seules clientes. Les unes circulaient déjà autour des m annequins, retournaient les étiquettes, soupesaient l’étoffe des modèles, en appréciaient la texture, l’élasticité, la transparence, comparaient les formes et les couleurs, les décrochaient et les portaient à hauteur de leur buste pour s’imprégner d’une première image mentale dans le reflet d’un miroir. Anticipant, par exemple, l’effet irrésistible de tel ou tel décolleté pigeonnant vanté par le fabricant pour les échancrures carrées. Les autres plongeaient leurs mains dans les bacs et extirpaient tant bien que mal les pièces entrelacées dans l’espoir de trouver leur taille. Ma première impression a tout de suite été la bonne. Beaucoup de choix. Des couleurs vives. Fraîches. Acidulées. L’impression soudaine de me trouver dans une confiserie. Partagée entre le caprice de vouloir goûter à tout et la conscience attristée de devoir me restreindre.

Maîtresse Cindy m’a laissé faire en restant délibérément en retrait. J’ai rapidement compris que cet achat, personne d’autre que moi ne le ferait, qu’il fallait que j’aille jusqu’au bout de mon envie, que c’était avant tout mon soutien-gorge et qu’à ce compte-là, il était normal que je le choisisse moi-même. J’ai pensé aussi qu’en restant sciemment dans l’ombre, elle avait surtout dans l’idée de concentrer le faisceau du projecteur sur mes faits et gestes. Pour que l’on finisse par me remarquer. Et pour que toute ambiguïté sur la signification de notre présence soit levée. Je n’étais pas là pour la conseiller dans son choix à elle. Que je le veuille ou non, je tenais au contraire et pour une fois le rôle principal. En tant qu’accompagnatrice, elle se limiterait à me donner la réplique.

Nous avons parcouru méthodiquement chaque colonne, classée par couleur. J’ai vite fait de me repérer. Les petites tailles par-devant, les grandes par-derrière. Dans les roses pâles, il y avait un modèle qui aurait pu éventuellement m’aller mais il était vendu avec un boxer qui ne me plaisait guère. Quitte à choisir mon premier soutien-gorge, j’avais en tête de trouver un bas assorti, à mon goût. Un ensemble. Une parure. Quelque chose de très intime et de très féminin, que j’aurais porté avec plaisir et conservé avec le plus grand soin dans un tiroir de ma commode parfumé de petits sachets de lavande. Maîtresse Cindy a tout de même insisté pour que je le décroche.

Un peu plus loin, dans une tonalité de rose-rouge plus soutenue, j’ai repéré un modèle qui m’attirait davantage, assorti d’un petit string super mignon. Là encore, sur les conseils de ma Directrice, j’ai sélectionné un 90 B pour le haut et un 38/40 pour le bas. Petit à petit, les pièces de lingerie se sont accumulées sur mon bras et je me suis sentie de plus en plus gênée. D’un côté, je n’avais pas l’intention de me priver en opérant dès le départ une présélection trop restreinte, mais de l’autre, je me conduisais de plus en plus ouvertement comme une acheteuse à part entière, je pouvais de moins en moins me cacher. J’avançais en terrain découvert. Du coup, je me suis absorbée dans mon choix, histoire de fixer mon attention sur quelque chose pour éviter de rencontrer le regard surpris, voire amusé ou légèrement moqueur, des clientes.

Non seulement Madame la Directrice se gardait bien de m’aider à porter quoi que ce soit, mais il devenait de plus en plus évident que je finirais par devoir essayer tous ces modèles sur moi, quelque part dans une cabine. La hont e ! Je ne sais pas si l’on a vu le rouge me monter aux joues mais j’ai pressenti que j’allais au-devant de sérieux ennuis. Que le pire m’attendait. Un supplice insupportable car d’autres modèles m’attiraient encore. Notamment un petit rouge et noir très frais et impertinent, décoré de motifs tout droit sortis d’une bande dessinée. Il me plaisait beaucoup. Ma Directrice l’avait, semble-t-il, repéré aussi de son côté mais l’opération était sans espoir car il n’y avait pas ma taille ni de bas pour aller avec !

Maîtresse Cindy s’ingéniait apparemment à faire durer le plaisir. Non, je n’avais pas encore tout vu, oui, il fallait continuer à chercher car il y avait encore des modèles plus loin qui pourraient peut-être me convenir.

En poursuivant notre prospection, nous avons fini par trouver un modèle dans les écossais à fines rayures roses sur fond gris. A dire vrai, mon premier réflexe a été de l’éliminer mais en y réfléchissant un peu, et Madame la Directrice partageait mon sentiment, j’ai trouvé finalement qu’il était bien adapté à mon âge et à mon style. Autrement dit, brûlant les étapes, les modèles que j’avais sélectionnés jusque-là me renvoyaient inconsciemment une image de la femme déjà épanouie que je n’étais pas encore mais que je deviendrais sans doute un jour. Dans l’immédiat, c’était bien celui-là qu’il me fallait. Très simple. Très frais. Très innocent. Bien assorti à son appellation juvénile : « Charlotte ». Nos mains ont plongé à tâtons dans le méli-mélo du bac pour en extraire un soutien-gorge à ma mesure, et faute de trouver un 38/40 pour le bas, je me suis rabattue sur un 40/42, un string craquant, décoré d’un petit nœud noir par-devant et par-derrière. Pour me montrer que cette légère différence de taille resterait sans conséquence, Maîtresse Cindy n’a pas hésité à déplier un 38/40 dans une autre couleur. J’ai eu l’impression qu’elle le faisait moins dans l’idée de me convaincre à tout prix que de me placer délibérément dans une situation embarrassante. Il paraît que je suis perverse mais je crois que je ne suis pas la seule.

- Eh bien, maintenant que vous avez effectué votre choix, Claire, il ne vous reste plus qu’à essayer !

Elle rayonnait. Je suis devenue rouge pivoine ou peut-être même écarlate, difficile à dire, mais j’ai senti une énorme bouffée de chaleur me traverser de part en part. Je l’ai suivie un peu plus loin, mes petits dessous sur le bras, devant deux cabines dissimulées derrière un rideau couleur crème. Éclairage tamisé. Petit tabouret. Miroirs à panneaux latéraux mobiles pour se voir de profil. L’une d’entre elles était apparemment déjà occupée. Il m’a semblé entendre Madame la Directrice murmurer quelque chose à l’oreille de la vendeuse en me désignant du regard. Celle-ci lui a retourné un large sourire complice.

« Commencez par ce modèle », m’a-t-elle enjoint en tirant devant moi le rideau de la cabine disponible, « je vous attends ». J’ai commencé par ajuster le rideau. Tu sais, ce genre de rideau qui est toujours trop court d’un côté ou de l’autre à force d’avoir été manipulé dans tous les sens et qui est donc loin de t’assurer l’intimité dont tu as besoin. Il a fallu que j’en prenne mon parti et que je me décide malgré tout à me déshabiller et à enfiler mon petit ensemble. Restait ensuite à saisir le moment le plus opportun pour sortir discrètement. J’ai tendu l’oreille. Maîtr esse Cindy prenait visiblement un malin plaisir à marteler le sol de ses bottines noires pour me signifier son impatience. A côté, la situation ne s’arrangeait pas vraiment non plus. Ma voisine n’arrêtait pas d’entrer et de sortir pour se contempler dans le miroir en profitant au passage des conseils de son amie restée à l’extérieur. A entendre leurs fous-rires, elles avaient l’air de bien s’amuser. Je me suis alors décidée à me jeter à l’eau et j’ai tiré le rideau. A moitié seulement. Mais Maîtresse Cindy s’est empressée de l’écarter en grand.

- Enfin ! Vous en avez mis du temps !

Naturellement, elle ne s’est pas contentée d’entrer dans la cabine pour m’examiner mais elle m’a fait signe d’en sortir. J’étais paralysée et, j’imagine, rouge cramoisi. Les clientes qui passaient par là ont marqué un temps d’arrêt et m’ont déshabillée du regard des pieds à la têt e. Mes voisines de cabine, enchantées de l’aubaine, ne se sont pas gênées pour m’observer de leur côté. J’ai quitté malgré moi ma cachette. Avec une infinie prudence. Les sens en éveil. Le regard balayant systématiquement le magasin comme un radar, soucieuse d’éviter autant que possible les mauvaises rencontres. Tel un escargot prêt à rentrer dans sa coquille à la première alerte.

- Mais ne restez donc pas plantée là comme ça, je vous ai demandé d’avancer !

Comme je le craignais, Madame la Directrice m’attendait tout là-bas, à l’opposé, au bout du magasin, parce que soi-disant, il fallait qu’elle me voie évoluer pour se faire une impression d’ensemble. Plus vraisemblablement, je pense qu’à ce moment-là, son principal objectif était de m’exhiber pour me faire bien honte. Et bien entendu, je n’ai pas pu échapper à un essayage en règle de tous les modèles un par un, car chacun avait ses qualités mais aussi ses défauts, que le suivant gommerait peut-être, c’était le seul moyen pour ne pas se tromper, rien ne pressait, nous avions tout notre temps, il ne fallait pas bâcler un achat aussi important…

A force d’arpenter l’allé e dans tous les sens, de m’arrêter devant la glace, de repartir, je me suis sentie tellement gênée que je n’ai plus osé lever les yeux. C’était un peu comme si j’avançais sur un podium pour un défilé de mode. On aurait cru que toute la clientèle s’était donné le mot pour converger vers le rayon lingerie. Des commentaires goguenards et des rires étouffés s’attachaient à mes pas. A chaque fois que je faisais demi-tour pour regagner ma cabine, un sentiment étrange et indéfinissable m’envahissait. Comme si mille paires d’yeux étaient pointées sur le bas de mes reins, attentives à ne rien perdre du spectacle.

Madame la Directrice, ravie de la tournure que prenaient les évènements, n’a pas manqué d’accompagner mes essayages de nombreux commentaires. « Tournez-vous » … « Pas mal, pas mal »… Je ne savais plus où me mettre. Et comme cela ne lui suffisait pas, elle a appelé la vendeuse pour lui demander son avis. Celle-ci a tout de suite compris que son tour était venu d’entrer en scène. Et de jouer le personnage que l’on attendait d’elle. A mi-chemin entre l’experte technique et la psychologue féminine. Ses gestes étaient rapides et précis. J’ai senti ses doigts effilés parcourir ma peau, effleurer mes seins, ajuster une bretelle, descendre plus bas, remonter le long de mes cuisses nues, tendre les bords de mon string très haut sur mes hanches.

- Vous ne croyez pas que quelque chose d’encore plus échancré lui irait mieux ?

Madame la Directrice a acquiescé. Elle a ajouté : « Vous avez raison, quand j’y pense, ce serait même beaucoup plus pratique pour lui donner la fessée ! », et elles sont parties toutes les deux d’un grand éclat de rire.

En définitive, après de multiples autres péripéties qui n’ont fait qu’accroître mon malaise, c’est le modèle écossais « Charlotte » que nous avons retenu. Je me suis rhabillée le plus vite possible, soulagée. Ultime ou avant-dernière épreuve, Maîtresse Cindy m’attendait à l’extérieur de la cabine et m’a tendu les modèles que je n’avais pas retenus pour que j’aille moi-même les raccrocher sur les présentoirs au vu de tout le monde.

Puis, ultime étape de mon calvaire, nous nous sommes dirigées vers les caisses. La Directrice a naturellement choisi la file où il y avait le plus de monde afin que mon achat ne passe pas inaperçu. Quand notre tour est venu, elle est restée un peu en retrait, laissant croire que nous ne connaissions pas et qu’elle était la cliente suivante. La préposée s’est emparée de mon petit ensemble et a levé les yeux vers moi comme pour vérifier qu’il n’y avait pas d’erreur. « C’est pour vous ? ». J’ai marmonné un « oui » quasiment inaudible. Elle a souri. J’ai fait semblant de fourrager dans mon portefeuille. J’aurais donné tout ce que j’avais pour en finir et pour partir au plus vite. Elle a dû le sentir car elle a tout fait au contraire pour ralentir la cadence en m’expliquant à voix haute - afin que tout le monde entende - que ce modèle avait beaucoup de succès en ce moment, que j’avais fait le bon choix, que j’en serais assurément satisfaite, qu’il se lavait facilement, qu’en plus il était en promotion… Je bouillai s intérieurement et je sentais par-derrière les clientes se pencher sur le comptoir pour tenter d’identifier l’origine du ralentissement. Impassible, la caissière a poursuivi son petit manège, apparemment ravie de me retenir sur le grill. Après avoir fait semblant de ne pas pouvoir enlever les pastilles antivol, elle a cru nécessaire de vérifier qu’il n’y avait pas de défauts en tendant devant elle à bout de bras le soutien-gorge et le string. Je l’aurais giflée si j’avais pu. J’ai enfin pu régler mon achat. Il lui a fallu encore un temps fou pour le glisser dans une pochette et nous sommes sorties du magasin, après un dernier coup d’œil goguenard dans notre direction du vigile de faction à l’entrée.

Le contact de la rue m’a apporté une bouffée de fraîcheur salutaire. J’ai respiré à pleins poumons. Fière d’avoir réussi mon examen de passage. D’être admise enfin chez les grandes. Avec cependant l’impression diffuse que même dehors, mon épreuve n’était pas définitivement achevée. Il n’y avait qu’à constater la mine réjouie de quelques passants découvrant mon petit sac rose « Lily Lingerie ».

A mes côtés, Maîtresse Cindy était radieuse. Tout s’était très bien passé. Cette journ ée allait certainement marquer à jamais ma vie entière.

- Votre premier soutien-gorge, vous vous rendez compte ?

- Oh oui, Madame, je vais sûrement m’en souvenir longtemps !

- Pas longtemps, Claire, toujours ! On n’oublie jamais les premières fois.

Voilà, ma chère Sophie, maintenant, tu sais tout ou presque. Excuse-moi si j’ai été un peu longue, mais je n’ai pas de secret pour toi et je voulais te faire partager ce grand moment d’excitation et de bonheur.

A très bientôt.

Bises.

Claire

Par Claire Grenadine - Publié dans : Féminisation
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Vendredi 4 décembre 5 04 /12 /Déc 21:19

Cette séance, j’aurais pu aussi l’intituler « 09-09-09 ». Cela lui aurait conféré un caractère Table+à+f..-copie-1mystérieux voire ésotérique, en référence avec la date à laquelle elle s’est déroulée : le 9 septembre 2009. Car ce mercredi n’était pas déjà et en soi un jour comme les autres. Mais entre les murs du donjon de Maîtresse Cindy, il a pris subitement une résonance particulière. Résonance, c’est le mot approprié pour une création musicale inédite - mais pas seulement musicale - à laquelle j’ai apporté mon concours sans le savoir, en compagnie de Maîtresse Cindy et de Frédéric Acquaviva, compositeur. Ce qu’il y a de bien chez Maîtresse Cindy, c’est qu’avec elle, c’est presque toujours la première fois. Elle n’en finit jamais de vous surprendre…

Alors revenons quelques instants en arrière. Cela mérite tout de même deux ou trois mots d’explication.

Nous sommes au Severity College. Maîtresse Cindy vient m’ouvrir la grille. Elle porte sa robe ultra courte en daim beige avec ses bottines assorties qui laissent libres ses orteils vernis. Nous sommes l’une et l’autre heureuses de nous retrouver après l’interruption des vacances estivales. J’enlève mes chaussures. La musique classique nous enveloppe. Vraisemblablement un opéra de Lully, peut-être Armide ou Atys, avec des intonations très « Arts Florissants ».

La salle de classe n’a pas changé. Le décor habituel et familier. Une odeur de cire chaleureuse et rassurante. Les objets sont à leur place. Les rangées de pupitres, l’estrade, le tableau noir, le bureau de Maîtresse Cindy sur lequel est posée bien en évidence une longue règle plate graduée en bois. L’ordre et la discipline. Maîtresse Cindy ouvre mon casier et en extrait mon habillement du jour : jupe blanche élastiquée à la taille, débardeur rose, string assorti orné de petits cœurs, socquettes blanches, chaussures bicolores. Douche rapide. Je m’habille. Elle m’a demandé de faire vite. La jupe me va très bien. J’aime beaucoup son contact soyeux. Sa texture fllit+mécanique vue générale1..uide saura épouser mes formes et mes mouvements. Fait exceptionnel, Maîtresse Cindy recourt à son micro pour m’avertir que la leçon ne va pas tarder à commencer. Sa voix résonne dans l’enceinte située tout juste à côté de l’entrée de la classe. Cette annonce quelque peu inhabituelle est, à mon sens, certainement destinée à prévenir quelqu’un d’autre dans le donjon. La présence d’une tierce personne ne m’apparaît pas, en effet, totalement impossible. Bien au contraire, j’ai entendu ma maîtresse procéder à plusieurs allées et venues tandis que je me préparais et j’ai cru entendre le son de sa voix en conciliabule avec un interlocuteur ou une interlocutrice.

Elle revient dans la salle de classe et se présente devant moi. Je suis à genoux à ses pieds. Devant ses petits orteils vernis qu’elle se met à faire frétiller pour m’indiquer qu’ils attendent en retour un petit baiser de ma part. L’image est amusante. Vernis d’un rouge profond assorti à celui de ses ongles, ils sont très séduisants. Je me prosterne. Sourire. Elle profite de la situation pour relever légèrement ma jupe afin de découvrir mes fesses (mon petit string rose ne dissimule pas grand-chose). Remettez-vous debout et suivez-moi. A nouvelle année scolaire, nouvel enseignement et nouvelles matières. Prête pour une séance inédite, Claire Grenadine ? Je me demande bien ce qu’elle a précisément en tête. Il est évident qu’elle a prévu quelque chose de spécifique et sans doute de très original. Je ne vais pas tarder à le comprendre. Je réponds oui, bien sûr. La nouveauté et l’inconnu m’attirent…

Nous passons dans la pièce d’à côté. Maitresse Cindy m’interroge sur mes vacances d’été. J’avoue avoir porté avec plaisir un petit bikini en vichy rose et blanc dont j’enlevais le haut lorsque ma maman lit+mécanique vue générale2..n’était pas à côté de moi pour me surveiller. Toujours aussi exhib, constate-t-elle ! Oh oui, et même de plus en plus ! Parfait, ça tombe très bien ! Que veut-elle dire par là ? Je le saurai bien assez tôt. Pour le moment, le jeu « normal » suit son cours. Je vais commencer par vous « contraindre ». Relevez votre jupe et baissez votre la culotte. Elle coupe un brin de ficelle blanche qu’elle plie en deux pour me ligaturer les testicules. Juste la bonne pression. Ni trop lâche ni trop serrée. Sensation délicieuse. Vous pouvez vous rhabiller. Je renfile ma culotte et remets de l’ordre dans ma tenue.

Il me faut maintenant m’allonger sur le ventre sur la table à fessée. Maîtresse Cindy dépose au préalable dessus une feuille de papier absorbant et s’absente quelques instants afin de changer la musique ambiante. Adieu Lully. Nous avons maintenant affaire à une musique résolument contemporaine. Des sons assez bizarres à la place d’une véritable harmonie. Je ne le lit+mécanique détail..sais pas encore mais c’est le son qui sera au cœur de cette séance. Et je découvrirai également à la fin que ces sons que je perçois pour la première fois ne sont pas de F. Acquaviva mais d’un autre compositeur. Maîtresse Cindy ne prend pas la peine de m’attacher les mains et les chevilles. Je ne serai pas soumise au supplice de la machine à fessée, ni d’ailleurs à la fucking machine. Elle se contente simplement de m’écarter les jambes. Pour ce premier exercice, elle va me fesser à la main mais très progressivement et très sensuellement, en suivant le rythme des sons qui nous parviennent. C’est clairement un échauffement par rapport à ce qui va suivre. Mais ce n’est pas que cela. C’est surtout une chorégraphie en harmonie très étroite avec la musique. La pâleur de mes fesses fait dire à Maîtresse Cindy que je n’ai pas dû me mettre souvent en bikini. Difficile de remettre en cause ce constat. J’excipe que ma maman m’obligeait à porter un short. Mais Madame la Directrice me corrige à nouveau : dites plutôt un bermuda. En effet, seuls mes mollets sont bronzés. Maîtresse Cindy me caresse le corps par-dessus ma jupe puis la relève progressivement. Gestes très sensuels. La matière de la jupe y est certainement pour quelque chose. Me voilà maintenant en string, livrée à ses mains expertes.

Les claques ne sont pas systématiquement appuyées. Je sens que ma maîtresse s’applique à colorer de façon progressive et uniforme la cible que je lui offre. Mais c’est surtout la « musique » ambiante qui la guide. Cela devient de plus en plus évident au fur et à mesure. Du coup, je me prête au jeu en remuant mon corps quand je le sens opportun, pour accompagner le mouvement en quelque sorte. Je crois que sans avoir besoin de nous parler, nous nous comprenons l’une et l’autre. Les coups sont plus ou moins intenses, rapides, rapprochés. Ils s’accompagnent aussi de caresses très agréables sur le sexe, qui me rendent particulièrement réceptive et sensible. Je cambre parfois les fesses pCG16 06ar défi ou par plaisir, pour donner prise au volume et au son. Je tortille à droite et à gauche en essayant d’anticiper ce qui va se produire. Ma main gauche, libre, pend en dehors de la table et trouve dans la présence de la jambe nue de ma maîtresse debout à mes côtés une compagnie agréable. Je ne résiste pas à l’envie de la caresser délicatement. J’adore ce contact. Maîtresse Cindy s’en rend bien compte mais elle se laisse faire. C’est aussi pour moi une autre façon de manifester ma complicité. Le jeu dure et s’intensifie. Je finis anéantie, les bras ballants de chaque côté de la table, avec comme une sensation de sommeil qui me gagne. Comme si je sortais d’une séance de massage.

Maîtresse Cindy arrête le jeu, me quitte quelques instants et revient avec un bandeau noir qu’elle me noue très serré autour de la tête. Je ne vois plus rien. Le noir complet. Je descends de la table à fessée. Elle me demande de la suivre. Subitement devenue aveugle et désorientée, je lui tends la main pour qu’elle me guide. Marche à petits pas entre la salle d’éloCG16 07ngation et le salon. Attention à la marche. Pour rendre la scène plus érotique, elle relève ma jupe, baisse mon string et m’empoigne le sexe afin de me tirer derrière elle. Ce geste inattendu me plaît beaucoup. Nous finissons par arriver devant la salle du cachot que je reconnais au contact du rideau noir ajouré qui en délimite l’entrée. Levez la jambe. Je mets un certain temps à comprendre que nous sommes arrivées devant le lit médical de chirurgie fin XVIIIème équipé de ses treuils menaçants. Il me reste à en enjamber le montant latéral. Allongez-vous à plat ventre. Comme je suis un peu perdue dans l’espace, Maîtresse Cindy me déplace pour m’orienter dans le sens de la longueur du lit.

Mes poignets et mes chevilles sont enserrés dans d’épais bracelets de cuir. J’imagine très bien ce qu’elle est en train de faire car j’ai déjà expérimenté ce fameux lit au cours d’une précédente leçon. Et il n’y a pour moi aucun doute possible, je vais certainement être suspendue par les quatre membres dans les minutes qui suivent. C’est effectivement ce qui se produit. Maîtresse Cindy commence par les bras et termine par les jambes. Me voilà écartelée. Mes bras sont tendus assez fort en hauteur, m’obligeant à creuser les reins. Cette position inhabituelle est assez douloureuse à supporter. Si je pCG16 08ouvais intervenir, je desserrerais volontiers l’étreinte.

Le jeu débute par la présentation d’extraits du livre « L’éloge de la fessée » de Jacques Serguine. Maîtresse Cindy m’annonce que je devrai lui en rédiger un résumé dans la semaine qui vient (pour vérifier que j’ai scrupuleusement écouté ce qu’elle s’apprête à me lire). Tandis que je reste suspendue en l’air, mon bandeau sur les yeux, elle me lit des morceaux du recueil, parfois en les personnalisant par référence directe à Claire Grenadine. Les développements s’attachent à répondre à une question cruciale : à quel moment et selon quelle périodicité convient-il de donner la fessée ? Celle-ci ne doit pas être curative mais préventive. Comme l’amour, elle vient avant tout le reste, et après perd tout son sens. Elle ne saurait être assujettie à un mouvement d’humeur. Elle dépend d’un sentiment, et non d’un ressentiment…

La lecture s’achève. Sans doute était-elle enregistrée. Mais le jeu continue. Cette fois-ci, des sons étranges enveloppent la pièce. Des sons qui semblent venir d’ailleurs ou de nulle part. Des sons qui déconcertent et qui désorientent. Sur cette toile sonore, et en continuité avec l’épisode précédent, Maîtresse Cindy reprend une nouvelle séance de fessée. Elle relève ma jupe et mon tee shirt rose. Mon string assorti, avec ses petits cœurs rouges, ne cache décidément pas grand-chose. Les gestes de ma maîtresse reflètent le souci de procéder par étapes, sans précipitation, mais avec méthode et application. Il faudra que j’attende la phase ultime de notre jeu pour comprendre que c’est elle, par ses gestes, qui déclenche les sons. Je finirai toutefois par le deviner car il y a de temps à autre des indices forts, des coïncidences troublantes, une sorte d’accord parfait entre le son, les gestes qu’elle fait et la sensation de douleuCG16 09r ou de plaisir que je ressens. Une séquence est particulièrement représentative : c’est celle où Maîtresse Cindy me pince les fesses car à chaque pincement correspond un son caractéristique. La coïncidence son-image est très amusante.

Au bout d’un moment, Maîtresse Cindy se rend sans doute compte que je suis mal à mon aise à rester écartelée. Elle a la bonne idée de dérouler son treuil en sens inverse pour me ramener au ras du sol, sans pour autant me libérer de mes liens. Peu importe, je me sens nettement mieux. Je vais pouvoir être plus participative dans le rôle que je me suis attribué. La fessée manuelle reprend. Ma directrice improvise. Elle passe fréquemment la main sur mon entre-jambe, soit pour me caresser, ce qui est très agréable, soit pour remettre en place le minuscule morceau de tissu de mon string qui est censé contenir mon sexe. Et toujours cette intimité très étroite entre les mouvements et les sons. Une question m’interpelle : puisque mes jambes sont toujours suspendues en l’air, est-ce que je peux produire des sons moi aussi en les agitant dans l’espace ? Je tente le test. Il n’est pas concluant. J’en conclus que je ne fais pas partie directement du jeu sonore. Peu importe. Après une montée musicale en crescendo, comme pour signaler la fin de l’épisode, Maîtresse Cindy s’arrête. Je ne bouge plus. Je sens qu’elle fait une dernière prise. J’entends un petit bip. C’était la caméra qui tournait.

Elle me descend les pieds. Je reste étendue sur le ventre, satisfaite d’eCG16 11n avoir fini. Privée du bandeau qui me protégeait, la lumière artificielle me semble tellement forte et irréelle que j’ai du mal à ouvrir les yeux. Finalement, je me trouvais bien dans le noir. J’entrouvre les paupières très progressivement. Un spectacle magique m’attend. Maîtresse Cindy est devant moi, je la découvre en contre-plongée. Elle me sourit tout en me pinçant les seins. J’ai la vision de ses jambes en V, de sa poitrine penchée en avant, et de sa jupe remontée très haut sur ses cuisses. Je lui souris à mon tour. Pour moi, cette image est très belle. A l’issue d’un rêve merveilleux, Maîtresse Cindy est la fée qui me réveille en douceur. Elle m’explique que je viens de participer à une séance inédite, à une création, ce qui va, selon elle, certainement flatter mes penchants exhibitionnistes car j’ai été filmée pendant toute la séquence et le film sera vu par tout le monde. Tout le monde a pu admirer vos petites fesses. Je découvre le décor derrière moi. La pièce a été pour partie réaménagée de façon à recréer un studio d’enregistrement à l’intention de Frédéric. Ce dernier peut être isolé derrière un grand rideau bleu et or. Il y a là un amoncellement impressionnant de matériel dont un grand synthétiseur mais également des écrans d’ordinateurs, des unités centrales, des enceintes acoustiques… Contre le mur, une chemise blanche est poséCG16 13 FA2e sur le dossier d’une chaise. Pas de doute possible, Frédéric n’est pas visible mais s’il est là, il ne doit pas être bien loin !

Maîtresse Cindy me libère les poignets et les chevilles avant de me demander de m’allonger sur le dos et de soulever le bassin afin qu’elle puisse dérouler sur le sol une feuille de papier absorbant. Elle en profite également pour me retirer ma jupe et mon string. Debout au-dessus de moi, elle m’autorise à me caresser. Je la sens appuyer son talon sur mon sexe et ce contact provoque une forte excitation de ma part. Elle me présente une bougie rouge. Difficile de ne pas comprendre la suite. Elle l’allume en souriant et la fait chauffer quelques instants avant d’en déverser parcimonieusement le contenu à des endroits bien ciblés sur mon bas-ventre. La douleur est très vive mais également très rapide car la cire met très peu de temps à refroidir.

La séquence finale se déroule à genoux devant le miroir. Je ne peux rien cacher de ma nudité. Ma directrice est là tout près de moi, qui m’observe, le sexe dressé et pointé en avant. Je me masturbe en écoutant ses propos. Je ne suis qu’une petite exhibitionniste. Elle applique sa jambe tout contre mon corps. Je sens le grain de sa peau contre le mien. Elle ajoute que je suis une petite vicieuse comme elle les aime. Ce compliment me plait beaucoup et m’excite encore davantage. Ma main gauche remonte le long de ses jambes et de ses cuisses jusqu’à un niveau qu’il me semble raisonnable de ne pas dépasser. Mon fantasme s’accélère et me déborde. J’explose littéralement contre la glace. Fin de la séquence.

Après une douche rapide, je retrouve Maîtresse Cindy dans son salon, autour d’un verre d’eau et d’un paquet de dragibus. Et comme Frédéric est là (je m’en doutais), elle l’invite à se joindre à nous. Nous nous connaissons déjà. Nous nous serrons la main. Je suis contente de le revoir. Il s’assied quelques instants avec nous et nous reparlons de la performance qui vient de se dérouler. Je le désoriente peut-être par mes questions mais celles-ci traduisent le trouble que j’ai ressenti les yeux bandésCG16 12 FA1 face au mystère de l’origine de cette correspondance parfaite entre le mouvement et le son. Si la réalité a pu prendre une forme différente, peu importe, pour moi qui l’ai vécue de l’intérieur, elle ne peut se rattacher qu’à une cause unique : l’action de ma maîtresse. Aucun doute possible : c’est directement par les gestes qu’elle faisait que Maîtresse Cindy, équipée de capteurs, déclenchait les sons correspondants. Je suis très admirative de ce résultat. Maintenant, ajoute Maîtresse Cindy, Frédéric va pouvoir reprendre les sons et les retravailler. J’imagine qu’il en sera de même avec l’image. Un gros travail en perspective. Frédéric ne s’attarde pas. Je lui adresse mes félicitations et tous mes vœux pour la suite. Cela ne fait jamais qu’une semaine qu’il est en résidence au donjon. Il est prévu que son séjour se prolonge jusqu’à la fin octobre.

Par Claire Grenadine - Publié dans : Fessée
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Mardi 5 janvier 2 05 /01 /Jan 09:22

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Par Claire Grenadine
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Mercredi 3 mars 3 03 /03 /Mars 19:00

Je souhaiterais revenir quelques années en arrière afin d’évoquer un événement qui m’a beaucoup marquée dans ma vie d’étudiante. Il s’agit de ma participation à l’émission « Le donjon de Maîtresse Cindy », réalisée fin 2006.

« Le donjon de Maîtresse Cindy » est un documentaire d’Irène Omélianenko et François Teste qui s’inscrit dans une série de cinq programmes sur le thème du corps soumis. Il a été diffusé sur France Culture le lundi 9 octobre 2006, dans le cadre de la tranche quotidienne Sur les docks (16h00-17h00) coordonnée par Pierre Chevalier.

Pour écouter l’émission, merci de cliquer ici

 

Telle qu'elle a été présentée à l'époque sur le site de France Culture, l’annonce de cette émission était la suivante :

« Dans le théâtre des passions humaines, le corps soumis s’incarne volontiers dans la taxinomie des perversions (« Psychopathia Sexualis » de Richard von Krafft-Ebing), la littérature (« La Vénus à la fourrure » de Sacher Masoch) et le cinéma (« Maîtresse » de Barbet Schroeder).
Interroger cette soumission du corps a conduit Sur les docks dans le donjon de Maîtresse Cindy où la règle du jeu est celle du plaisir dans l’obéissance et la souffrance. Paroles de maîtresse et dominés se mêlent à l’œuvre musicale de Frédéric Acquaviva, réalisée à partir d’enregistrements inédits lors des jeux sexuels. Avec Alex, Eric et Claire Grenadine… »



L'équipe2 ..

de gauche à droite : Frédéric Acquaviva, Irène Omélianenko, François Teste, Maîtresse Cindy
(photo Barbara Ryckewaert)

L'émission "Dans le donjon de Maîtresse Cindy" a connu un retentissement certain :

 dans les milieux SM tout d’abord, car il n’était pas courant (la situation n’a guère évolué depuis) qu’une dominatrice professionnelle accepte de présenter son activité au grand jour et de donner la parole à ses partenaires. Il suffisait d’oser. L’initiative de Maîtresse Cindy a dans l’ensemble été bien accueillie et a bénéficié de la reconnaissance d’une large partie de la profession ;

dans les médias français ensuite, car ce sujet était loin, on l’imagine facilement, de faire partie du domaine public. Pour France Culture, il s’agissait même d’une première puisqu’aucun document sonore sur le sujet n’avait jamais été diffusé sur les ondes de Radio France. L’émission a d’ailleurs été rediffusée le 14 septembre 2007 ;

sur le plan international enfin, car elle a été récompensée par une médaille de bronze au New York Festivals 2007 dans la catégorie radio community portrait.

Je suis infiniment reconnaissante à Maîtresse Cindy de m’avoir associée à cette belle aventure. Car à mon niveau, je l’ai vécue également comme une première : une première interview à la radio, ce qui est déjà loin d’être anodin, mais aussi et peut-être surtout une première apparition publique de Claire Grenadine sur Internet, grâce aux référencements qu’elle a entraînés, bien avant que je ne me décide à ouvrir mon blog.

Alors en souvenir de cet évènement, j’ai sélectionné trois moments-clés que l’on pourrait regrouper, au moins pour les deux premiers, autour du thème du « making of » de l’émission et qui encadrent cette dernière dans le temps :

avant : c’est la lettre que j’ai rédigée à l’attention d’Irène Omélianenko pour me présenter préalablement à notre rencontre ;

pendant : ce sont les extraits de mon journal qui retracent la façon dont l’enregistrement s’est déroulé dans le donjon de Maîtresse Cindy ;

après : ce sont les questions et les réactions que l’émission a suscitées, telles qu’on peut en juger à travers les propos de Pierre Chevalier, producteur de l’émission.

Par Claire Grenadine - Publié dans : Soumission
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Mercredi 3 mars 3 03 /03 /Mars 19:05

Salut Irène,

Je t’appelle Irène parce que Cindy m’a dit que tu étais sa copine et comme Cindy est ma meilleure copine, t’es forcément ma copine aussi. Et puis Irène, c’est sympa comme prénom. Original et sympa. Tu sais, je suis super excitée de te rencontrer. Si, si, depuis deux jours, j’arrête pas d’y penser.

Cindy t’a peut-être un peu parlé de moi. Je m’appelle Claire Grenadine. J’ai 15 ans, je rentre en 3ème au Severity College. Je ne sais pas si tu connais ce bahut mais c’est hyper strict. J’aurais préféré quelque chose de plus cool mais bon, mes parents m’ont pas vraiment demandé mon avis. « Pour ton éducation, ton père et moi avons pensé que c’était le meilleur établissement. » Qu’est-ce que tu veux que je réponde ? En fait, c’est un bahut lugubre, bourré de gens tristes, super craignos. Qui regardent le bout de leurs chaussures en te parlant. Tout ce que je déteste. Je préfère les gens sympa, au moins avec eux on se marre bien. C’est pour ça que j’adore Cindy.

Pour revenir à mon bahut, j’ai fait ma rentrée en retard mercredi dernier (à cause d’un grave accident de trottinette pendant l’été). Cette année, j’ai pas de chance. Tu sais quoi ? Mon prof principal c’est maîtresse Cindy. Une vraie peau de vache. Je le sais parce que je l’avais déjà en sciences naturelles l’année dernière. D’ailleurs ça n’a pas raté, elle m’a dit qu’elle serait très exigeante et beaucoup plus sévère cette année, que c’était normal parce que j’avais grandi (ça c’est vrai, je te montrerai, mes seins ont hyper grossi pendant les vacances), que j’étais devenue responsable et que je devais donner l’exemple à mes petites camarades plus jeunes. Enfin, tu sais, ce genre de baratin que tu écoutes d’un air très pénétré mais que tu oublies aussi vite. Il paraît que je suis bonne élève. C’est vrai que je me débrouille pas mal en français. Par contre, je ne comprends rien aux maths. En fait, ce qui m’intéresse, ce sont les garçons, les booms avec les garçons, les fringues et la musique. Tu sais, quand la musique est bonne… quand elle ne triche pas… quand la musique donne, donne, donne… et qu’elle guide mes pas. En ce moment, mon gros délire, c’est Vincent Delerm, Oasis, Noir Désir et Louise Attaque. Ah oui, j’allais oublier Raphaël. Je connais les paroles de « Caravane » par cœur. Et puis, il est super craquant, Raphaël, non ?

Cindy, c’est ma meilleure amie. L’année dernière on était ensemble au fond de la classe, assises côte à côte. Qu’est-ce qu’on s’est marrées ? J’te raconte pas. Je l’aide pour ses devoirs. Elle m’apprend à me maquiller. Nous parlons surtout des garçons. Malheureusement cette année, nous serons séparées. C’est maîtresse Cindy qui me l’a appris. Je suis sûre qu’elle l’a fait exprès.

Toi, je te connais déjà un peu. Ça t’étonne ? Fastoche, j’ai tapé ton nom sur Internet. Waouuuuuu, le jackpot, c’est dingue ! Y a 10 pages sur toi sur Google. ! Si, si, j’ai vérifié, 477 réponses rien que pour toi. Bon c’est vrai, j’ai pas tout lu, mais j’ai compris que tu occupais un poste super important à la radio. En plus, France Culture, c’est sérieux grave. Moi je préfère les stations méga cool comme NRJ ou RFM avec de la musique sympa. Mais bon, chacun son truc. Eh Irène, faut pas m’en vouloir si j’te parle franchement hein ? « Une voix douce et en retrait qui nous mène vers des lieux où la marge, l’étrangeté s’ancrent dans le quotidien ». Là, je suis restée scotchée, Il faudra que tu m’expliques.

Bon, je te quitte, à lundi. J’essaierai de pas être en retard. Tu sais, j’ai super le trac de passer à la radio. Ce sera la première fois. Alors, s’il te plaît, je veux bien te parler mais sois gentille, ne me juge pas et laisse-moi vivre mon rêve.

Je t’embrasse.

Claire

Par Claire Grenadine - Publié dans : Soumission
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Mercredi 3 mars 3 03 /03 /Mars 19:10

 

 

Nous sommes le 25 septembre 2006, il est 17 heures. Comme convenu, je sonne à la porte du donjon. Maîtresse Cindy vient m’ouvrir. Elle est tout en beauté. Veste noire. Pantalon assorti. Bottines souples noires en cuir très élégantes. Petit chemisier blanc à col cassé. Piercing. Elle me tend la main mais je l’attire vers moi pour l’embrasser. Cela la fait rire. Elle me dit que l’équipe de France Culture est là et qu’elle termine avec elle la visite du donjon. Elle a transmis ma lettre à Irène. Celle-ci a, semble-t-il, apprécié à la fois le fond et la forme. En ayant pris le soin de me manifester par écrit vis-à-vis d’elle avant l’émission, peut-être éprouve-t-elle le sentiment de me connaître déjà un peu avant de me rencontrer.

Maîtresse Cindy me laisse enlever mes chaussures et me conduit dans la salle de classe où elle a préparé mes vêtements. Après en avoir discuté avec Irène, celle-ci souhaiterait s’adresser directement à Claire et pas à un partenaire de jeu de Maîtresse Cindy. Ma maîtresse juge donc préférable de me faire revêtir ma tenue de Claire. Elle me demande de ne pas faire de bruit et de mettre mes chaussures en dernier afin de ne pas gêner l’enregistrement. Elle a lavé et repassé mon string rose fluo. Chemisier blanc. Jupette bleu marine. Chaussettes rayées. Petit gilet noir sans manches. Chaussures bicolores. Perruque bleue avec ses deux petites couettes. Pendant que je me prépare, j’entends Maîtresse Cindy présenter à ses interlocuteurs les différentes salles de son donjon, le mobilier, les accessoires, la table médicale, la table d’élongation… Elle me confiera par la suite que les deux hommes de l’équipe découvraient son donjon pour la première fois et ont ressenti un véritable choc !

Elle revient vers moi et me demande si je suis prête. Elle m’aide à me coiffer. Je suis très désireuse que mes deux petites couettes soient bien dressées en l’air (très petite fille !). Oui, ça y est, Je suis prête. Je la sens concentrée et sans doute un peu tendue. Avant d’entrer en scène, je lui demande de m’embrasser. Elle sourit et elle le fait. Nous nous rendons au salon. Elle me présente à l’équipe : Irène Omélianenko, la productrice, François Teste, le réalisateur, et Yves Le Hors, le preneur de son. Nous nous disons bonjour. Je ne sais pas quelle impression je peux leur faire dans mon accoutrement surprenant ! Nous restons debout. Je pensais naïvement que nous allions nous asseoir. Maîtresse Cindy reste avec nous car l’interview mélangera des questions adressées à la dominatrice et à son élève.

Sans transition, l’interview commence. Irène me demande de me présenter. Je reprends le contenu de lettre que je lui ai adressée en la résumant. J’explique que cette année, j’ai Maîtresse Cindy comme professeure principale mais que j’ai effectué ma rentrée en retard à cause d’un regrettable accident de trottinette dans les derniers jours des vacances. Irène me demande de me décrire. Je crois avoir un bon niveau scolaire mais c’est surtout ma conduite en classe qui est loin d’être irréprochable. Turbulente. Insolente. Impertinente. Ma maîtresse intervient dans la conversation pour préciser que je suis également très perverse. Du coin de l’œil, j’observe, amusée, François Teste, légèrement en retrait, qui note, apparemment avec gourmandise, le « best of » de nos échanges sur un petit cahier d’écolier.

Symétriquement, Irène m’invite à dresser le portrait de Maîtresse Cindy. Je cite les principaux traits de son caractère tels qu’ils peuvent m’apparaître à travers nos jeux : son intelligence, son sens de la psychologie, son humour, son attirance pour les surprises, l’imprévu, le défi, le dépassement de soi. J’ajoute qu’elle habite complètement son personnage comme j’essaie d’habiter complètement le mien, qu’elle sait m’accepter telle que je suis, qu’elle n’est pas là pour me juger (elle n’est pas psychiatre) ni pour me soigner (elle n’est pas médecin) et que nous avons développé une forte complicité au fil du temps. Sans chercher à me prendre trop au sérieux (je dois rester une jeune fille impertinente), j’essaie d’exprimer des choses que je trouve importantes et qui me tiennent à cœur. Et puisque ma maîtresse est là pour les écouter, je ne peux pas m’empêcher de m’adresser indirectement à elle plutôt qu’à Irène. Une façon plus personnelle et plus subtile d’exprimer mon sentiment sur notre relation. De lui dire ce que je ressens profondément. De lui faire passer des messages. Car quand nous nous trouvons l’une en présence de l’autre, ce n’est jamais ce genre de sujets qui est au centre de notre relation.

Nous nous dirigeons ensuite vers les grilles du Severity College. Maîtresse Cindy ouvre ces dernières et présente la salle de classe. Irène m’interroge sur le sort qui est habituellement réservé aux élèves turbulentes. Je réponds que celles-ci sont immédiatement punies par Maîtresse Cindy, qui leur administre la fessée à mains nues ou avec divers instruments. Je ne crois pas si bien dire. Ma maîtresse s’approche avec un martinet. Histoire de plaisanter, je lui demande innocemment si elle le destine à Irène. Pas vraiment le moment de rire. Elle m’ordonne de me mettre à quatre pattes et de relever ma jupe. Je suis surprise car je ne pensais pas que nous jouerions la séquence en « live » mais après tout, pourquoi pas ! En bonne professionnelle, elle évite de frapper fort tout de suite et commence par un échauffement, puis les coups deviennent plus appuyés. Je serre les fesses. J’imagine la scène. Le sifflement des lanières. La vision de mes petites fesses dégagées par mon string rose fluo. Le regard des spectateurs qui m’entourent. En plus vous êtes aussi exhibitionniste, Claire !

Maîtresse Cindy me donne l’ordre de me relever et de montrer ma place à Irène. J’avance au premier rang, près du bureau. Maîtresse Cindy extrait de mon pupitre mon cahier Clairefontaine bleu à grands carreaux (chaque élève a le sien) et le présente à Irène. Nous tombons sur la page correspondant à la fameuse dictée de Prosper Mérimée (Le dîner de Sainte-Adresse) où j’ai fait brillamment 10 fautes (on pouvait en faire plus !), puis une autre dictée plus facile mais rédigée à la plume d’oie (attention, les pâtés) où je n’ai eu que deux fautes. Les questions d’Irène reprennent. Comment je me sens dans ce donjon ? Qu’est-ce qui m’attire ici ? Que deviendrez-vous l’année prochaine, l’année suivante, l’année d’après ? Comment avez-vous connu Maîtresse Cindy ? Quels souvenirs conservez-vous de la première séance avec elle (on se souvient toujours des premières fois) ? Est-ce que vous avez peur ? Est-ce que vous venez souvent ? Maîtresse Cindy intervient pour ajouter qu’il nous arrive aussi de nous livrer à des jeux en dehors du donjon. Pour illustrer son propos, je raconte brièvement notre sortie culturelle de fin d’année et la visite de l’exposition consacrée à Cindy Sherman (la brassée d’orties dans la petite culotte, les pinces à seins rue de Rivoli).

Les questions d’Irène ne sont pas blessantes ni trop intimes. Sans doute a-t-elle bien compris le message contenu dans ma lettre (« ne me juge pas et surtout laisse-moi vivre mon rêve »). En lui répondant, je regarde Cindy. Car c’est parfois plus à elle que je parle qu’à mon interlocutrice. Parfois même, je prends Irène à partie (gentiment). Ce n’est pas facile de venir ici pour la première fois. De franchir le pas. De passer à l’acte. De se livrer à quelqu’un que l’on ne connaît pas. Irène termine l’entretien en me souhaitant une bonne rentrée. Je la remercie. Elle a un visage très doux et des yeux bleus très pâles magnifiques. Avant de retrouver l’équipe qui s’est retirée dans le salon, j’attire à moi Maîtresse Cindy et je l’embrasse sur les deux joues. Elle me sourit. Je crois qu’elle est contente aussi. Je lis dans ses yeux qu’elle est satisfaite et pour moi, c’est beaucoup plus important que tout le reste.

S’adressant à l’équipe, elle dit que ce qui l’a frappée en m’écoutant, c’est que j’ai eu recours à des mots ou à des expressions qu’elle aurait elle-même employés (« j’ai eu à plusieurs reprises l’impression que c’était moi qui parlais »). Je suis très très contente d’entendre ce compliment. C’est pour moi le souvenir le plus fort de cette séance. Cela montre combien nous sommes devenues complices. Je reste habillée en Claire. Nous revenons dans le salon. Maîtresse Cindy nous propose un verre de sirop de mûre de son cru (fabrication maison). Nous voilà tous assis autour de la table basse. Je veille à serrer les jambes car ma jupette remonte très haut. Je trouve que mes cuisses sont très appétissantes dans cette position. Cindy et ses interlocuteurs évoquent la suite de l’émission. Ils reviendront jeudi pour la lecture de quelques textes écrits par Maîtresse Cindy, l’interview du deuxième soumis et le choix d’un fond sonore pour l’émission. L’équipe s’en va. Je leur dis au revoir.

Par Claire Grenadine - Publié dans : Soumission
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  • : 12/07/2009

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