Samedi 16 octobre 6 16 /10 /Oct 09:20

FE2 01 MouettesBréauté-Beuzeville. Nous montons dans le car. L’émission de France Inter se termine en principe à 11h. Il est donc encore temps de chercher à l’écouter. Mais la route ne vaut guère mieux que le rail. Les grésillements continuent. Maîtresse Cindy me fait remarquer qu’à cet instant précis, je ne m’en rends pas bien compte, mais je manifeste un don d’ubiquité assez étonnant puisque je suis censée me trouver à Lille pour mon travail, dans le donjon à Paris pour les besoins deFE2 02 P1030367 l’émission de France Inter et en Normandie dans le cadre des sorties du Severity College. Je n’y avais pas pensé mais elle a complètement raison. Cela n’est d’ailleurs pas fait pour me déplaire. Je vous l’ai annoncé dès le début, j’affectionne les jeux de pistes.

Nous arrivons cependant à capter quelques phrases prononcées par Maîtresse Cindy en réponse aux questions du journaliste Julien Dugast et nous croyons comprendre que l’émission a été découpée en deux parties, la deuxième devant être diffusée dans huit jours, le mardi 27 juillet. Voilà donc deux bonnes nouvelles. Pour le deuxième épisode, on nous annonce l’interview de « Bijou iFE2 03 Abbaye Trinit+® chevetntime »… Je m’en réjouis. Sans nul doute, un grand moment de radio à venir...

Dans l’immédiat, nous voilà arrivées à destination, la gare routière de Fécamp. Fécamp, son port, ses plages, son abbaye, sa Bénédictine, son climat vivifiant, le tout à moins de deux heures de Paris. Pour dire quelque chose de gentil à ma maîtresse, je lui fais part de ma satisfaction de me trouver en Bretagne, ce qui me vaut un regard foudroyant en retour. Décidément, mes connaissances en géographie sont désespérantes. Cela mériFE2 04 Abbaye Trinité nefP1030396te une fessée magistrale, « peut-être même tout à l’heure, sur la plage », estime-t-elle utile de préciser. « Mademoiselle Claire, vous devriez savoir que Fécamp est une commune de Haute-Normandie, ancien port morutier, dans le département de la Seine-Maritime, sur le littoral du pays de Caux, à environ 40 km au nord du Havre. » Ce qui est agaçant avec elle, c’est qu’on a vraiment l’impression d’entendre parler une maîtresse.

Question logistique, Maîtresse Cindy n’a de leçon à recevoir de personne. L’organisation est à la hauteur. Pause rapide dans le hall de la gare, le temps de réallouer le contenu d’un premier sac à dos dans un deuxième afin de répartir au mieux les charges et de donner sa part à porter à chacune d’entre nous. J’étais venue avec mon cartable - quelle étourdie, cette Claire - le voilà maintenant aFE2 05 P1030391u fond du sac, j’y gagnerai en aisance pour me déplacer.

L’excursion débute par une visite des principaux sites remarquables de la cité - quand je vous disais que ma maîtresse avait tout prévu à la seconde et au millimètre près - à commencer par l’Hôtel de Ville, enchâssé dans l’Abbatiale de la Sainte-Trinité, chef-d’œuvre du premier âge de l’époque gothique (XIIe siècle). Une nef immense, aussi longue que la cathédrale Notre Dame de Paris, d’une beauté à couper le souffle, tout comme le remarquable mobilier qui l’habille : la Dormition de la Vierge (XVe siècle), les clôtures de la première Renaissance (XVIe siècle), l'horloge astronomique à marée (1667), l'imposant baldaquin en bois doré (XVIIIe siècle) et la sépulture de Richard Ier et Richard II, ducs de Normandie. FE2 06 P1030397

Dominatrice, professeur, et maintenant guide touristique, Maîtresse Cindy sait tout faire. Je me contente de l’écouter mais en fait de sortie au bord de la mer, je me demande si au bout du compte nous finirons par nous rendre à la plage. Mon guide me désigne un confessionnal et m’en explique l’usage. « Profitez-en, Claire, dans votre cas, il y a beau temps que j’aurais demandé le pardon de mes fautes. » Agenouillée sur un prie-Dieu, je me recueille en attendant la venue d’un clerc. Celui-ci se présente. Je m’introduis sur ses pas dans le compartiment de droite. Le volet glisse derrière le croisillon de bois. « Je vous écoute, ma fille ». Les minutes s’écoulent. Interminables. « Au moins, vous ne serez pas venue ici pour rien », conclut sobrement ma maîtresse quand elle me voit enfin ressortir. FE2 07 P1030402

Arrêt rapide, juste en face, devant les vestiges du Palais Ducal et pensée émue pour Guillaume Le Conquérant qui y séjourna lors des fêtes de Pâques 1067, après sa victoire à Hastings qui le fit roi d’Angleterre. « Oui, oui, je sais, vous commencez à en avoir assez, Claire, vous avez faim et vous préféreriez vous baigner, j’ai bien compris, mais nous ne sommes tout de même pas venues ici uniquement pour nous précipiter sur nos serviettes et nos flacons de crème solaire. » Silence prudent. Inutile d’aggraver mon cas. Elle m’aFE2 08 P1030404 déjà menacée d’une fessée. A croire qu’elle y prend plaisir. Plus encore que moi. Va savoir. Adoptons plutôt le profil bas. D’ailleurs, les événements me semblent maintenant prendre un tour plus favorable. Le panneau indicateur est suffisamment explicite, la rue piétonne nous oriente tout droit vers le front de mer.

Arrêt au passage devant un magasin de jouets. Affichée dans la vitrine, une pancarte annonce que « Chez Joupi, vous trouverez sans doute de quoi récompenser une année scolaire réussie ». « Pas précisément la mFE2 09 P1030407agasin qui vous convient, Claire ! » Nous continuons le long des façades de belles maisons normandes, égayées ici ou là par de larges potées de fleurs. Un gros chat, compagnon virtuel de Bigoudi, prend un bain de soleil, le menton calé sur l’appui d’une fenêtre grande ouverte. Arrêt dans la cour du musée du Palais Bénédictine, bâtiment à l'architecture délirante, mélangeant les styles et les époques (gothique, Renaissance et art nouveau) qui abrite un musée consacré à la précieuse liqueur normande ainsi que des expositions temporaires d'art.

Ça y est enfin ! Nous sommes arrivées sur la promenade du front de mer. Au centre de la côte d’Albâtre, la bien nommée. Lumière impressionniste. Soleil voilé. A gauche, la ligne blanche des falaises en direction d’Yport et d’Étretat. A droite, le Cap Fagnet, culminant à 110m au dessus de la mFE2 10 P1030406er. En face, la mer et ses rouleaux tranquilles, quelques baigneurs intrépides, des familles assises en cercle autour d’un pique-nique. A proximité, des jeux de plage pour les enfants, un manège, quelques bancs pour admirer la vue. Au large, un vieux gréement toutes voiles dehors, la Tante Fine, chargé de son lot de touristes. Nous nous asseyons quelques instants. Le soleil ne brûle pas mais il est là, présent derrière la légère couche de nuages. Il fait bon. Instant magique. Nous avons l’impression d’être loin de tout.

Le restaurant « Les Terre-Neuvas » - référence au grand port de pêche à la morue et au hareng que fut Fécamp jusqu’aux années 70 - se trouve juste derrière. Maîtresse Cindy y a réservé une table pour deux personnes au nom de Mercier. Au fait, son nom de famille, vous le connaissez, vous ? Ne me dites pas que vFE2 11 DSCF3434ous ne vous êtes jamais posé la question ! Cindy, admettons, Mercier, pourquoi pas ? Cindy Mercier, ça ne sonne pas mal. C’est peut-être ça. L’alliance d’un prénom flashy et d’un nom plus conventionnel. Un mélange détonant. Le reflet de sa personnalité et de ses goûts. A la fois classiques et modernes. Carlo Gesualdo (1560-1614) et Frédéric Acquaviva (1967-2087), Le Tintoret (1518-1594) et Jean Dubuffet (1901-1985), l’apiculturFE2 12 P1030411e et les soirées lesbiennes et transsexuelles, les brocantes rétro et le mobilier contemporain...

Située au premier étage, la salle surplombe la plage et offre une vue panoramique sur la baie. Nous nous installons. Je laisse ma maîtresse occuper la place d’honneur, face à la mer, tandis que je m’assieds à sa gauche. Peu de convives. Des tables espacées. Une sensation de luminosité et de raffinement. Les couverts et la verrerie étincellent sur la nappe immaculée. Le plaisir avant le plaisir.

La jeune serveuse nous apporte la carte des menus et des vins. Consensus immédiat. A journée exceptionnelle, FE2 13 DSCF3436déjeuner exceptionnel. Une petite folie pour commencer. Un clin d’œil à la spécialité locale, poussé jusqu’à la provocation. Sortir la Bénédictine de son statut poussiéreux de liqueur digestive pour la promouvoir au rang d’apéritif. Un choix original. Peut-être un peu téméraire. Il va falloir tenir la distance. Et la journée est loin d’être finie. Menu réception. Carrousel d’entrées en verrines. Profiterole au chèvre frais. Confit d’oignons. Émulsion de foie gras. Chutney de figue. Émietté de saumon aux raisins secs. Mariage subtile des saveurs. Équilibre des accords. Balance des graves et des aigus. Si c’était de la musique, ce serait de la musique de chambre. Un quatuor de Schubert.

Pour suivre, un dos de carrelet, sauce au citron confit, biscayenneFE2 14 DSCF3440 et risotto crémeux. Accompagné d’un verre de Bouzeron. Non, ne me dites pas que vous ne connaissez pas le Bouzeron. Ou bien alors vous êtes passé trop longtemps à côté de ce Bourgogne de la Côte Chalonnaise, une superbe synthèse de vivacité et de rondeur, un vin gourmand et délicatement puissant. Et pour finir, une farandole de mignardises accompagnant le café. Je note au passage que ma maîtresse n’est pas insensible aux pâtisseries. Maud et Guillaume, les responsables du restaurant sont absents, nous aurions eu le plaisir de les féliciter. Maîtresse Cindy avait même envisagé de leur demander de préparer un menu enfant à mon intention, aFE2 16 DSCF3443vec une glace aux smarties en dessert. Elle me connaît bien. J’adore les bonbons. Je ne suis pas la seule.

14h30. L’horaire est à peu près respecté. Mais il ne faut pas perdre une minute. Le plus important reste à faire. Oui, je le sens, vous aussi vous trouvez le temps long.FE2 15 Cap Fagnet Pas besoin de vous voir pour comprendre. Une seule chose vous obsède : c’est bien beau tout ça mais elle va la prendre quand sa raclée, Claire ?

Voilà, voilà, ne soyez pas impatients, nous y venons. L’intensité du fantasme est directement corrélée avec le temps que l’on met à le faire grossir. Là, il est encore en train de mûrir. Mais nous ne sommes plus très loin du moment où il va exploser…

D’ailleurs, à ce stade de mon exposé, et pour faire monter la tension d’un cran supplémentaire, je vous propose une pause sous la forme d’un écran de publicité. Vestimentaire, en l’espèce. C’est un détail qui m’a échappé sur le vif mais que j’ai reconstitué par la suite. Je ne crois pas, en effet, me tromper en disant que ma maîtresse a profité des toilettes du restaurant pour se changer. Pour dire les choses autrement et de façon très directe, elle ne portait pas la même petite culotte avant et après le déjeuner. J’en suis quasiment sûre. Avant, elle portait une petite culotte classique, que je qualifierais volontiers de sage (mais paFE2 18 DSCF3444s trop non plus), de confortable, vraisemblablement en coton, et de commode pour voyager. Le genre dFE2 17 DSCF3445e petite culotte que l’on mettrait aussi en vue d’un rendez-vous chez le médecin. Je sais de quoi je parle. J’ai eu tout le loisir de l’observer discrètement durant la matinée. J’adore deviner la forme et le liseré d’une petite culotte sous les vêtements d’une femme. Cela stimule mon imagination. Chipie, impertinente, bavarde, et vicieuse par-dessus le marché, j’entends déjà les sarcasmes de ma maîtresse ! En attendant, je peux vous dire qu’un peu plus tard, sur la plage, sa tenue n’était plus la même. Elle portait un bas de maillot de bain blanc également mais plutôt de forme boxer. Vision fugitive. Il y a des images qu’on n’oublie pas. 

Je referme la page de réclame.

Il va falloir juste marcher encore un peu. Longer les quais, traverser le pont, passer de l’autre côté, viser l’entrée du port avec sa bouée rouge à tribord, emprunter les estacades, ces jetées à claire-voie formées de palées de pieux en bois, pour canaliser le courant, en admirant au passage la ligne des façades où les anciennes demeures des armateurs côtoient les maisons modestes dFE2 19 DSCF3446e matelots en brique et silex.

Nous progressons jusqu’à l’extrémité du quai. Une vieille grille rouillée et ouverte - transgression de l’interdit - nous permet d’accédFE2 20 DSCF3447er au pied de la falaise. Impressionnant. Un à-pic raide et vertical comme une paroi de haute montagne nous surplombe de toute sa hauteur. Le lieu fixé par ma maîtresse pour m’administrer la correction. Pas vraiment la plage grand public. Pas non plus la crique isolée et inaccessible. Plutôt le genre d’endroit fréquenté par des gens différents, moins grégaires, plus originaux, épris de liberté et d’espace. Certains sont là devant nous, évoluant entre les rochers. Nous continuons à avancer. La marche sur les galets ralentit nos pas. Il nous faut contourner de gros blocs détachés de la falaise.

Arrêt. Nous allons pouvoir nous préparer à l’abri de l’un de ces rochers. La vue sur la mer est dégagée. La marée est montante. Maîtresse Cindy extrait de son sac à dos les vêtements et les accessoires qu’elle me destine : ma perruque bleue, une paire de sandales roses fluorescentes en plastique - du plus bel effet - et surtout, surtout, un ravissant petit maillot. Un modèle une pièce rose à pois noirs, largement échFE2 21 DSCF3448ancré par-derrière et assorti de bretelles volantées. Elle a tout bon. J’adore. Le rose, c’est ma couleur fétiche. Et ce maillot, je suis sûre qu’il va m’aller avant même de l’avoir enfilé. Il lui appartient. Elle l’a porté. Nous faisons la même taille. On pourrait presque dire que nous sommes deux sœurs jumelles.

   Nées sous le signe des gémeaux

 Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do

Aimant la ritournelle, les calembours et les bons mots

Mi fa sol la mi ré, ré mi fa sol sol sol ré do FE2 22 DSCF3452

Enfin gémeaux, pas vraiment, il faut que je vous dise, en fait Cindy est Vierge. Elle ne le clame pas sur tous les toits. Si, si, je vous assure, c’est elle qui me l’a avoué. Personnellement, ça ne m’étonne pas. Pour une élève du Severity College, la directrice est forcément la référence absolue. Un modèle. Un idéal. L’archétype de qualités morales au-dessus de tout soupçon. Une maîtresse-étalon. Si j’étais un homme, je trouverais ça même encore plus excitant. La soumission, rien que la soumission. L’exacerbation du désir sans contrepartie. La frustration vécue comme un plaisir. Le don de soi sans espoir de retour. Et puis c’est conforme à son personnage. Une maîtresse SM est forcément inaccessible.

Je passe mon maillot. Sous le coup de l’émotion, je mets l’endroit à l’envers. Ma maîtresse a beau jeu de relever mon étourderie. Je rectifie immédiatement la position. C’est effectivement mieux comme ça.

Un deux trois, elle tremblait de montrer quoi ?

Son petit itsi bitsi tini ouini, tout petit, petit, bikini

Qu'elle mettait pour la première fois

Non, je ne me tremble pas. Je me sens bien, pas du tout ridicule. Prête à affronter les regards. Tous les regards. La coupe est échancrée par-derrière, suffFE2 23 DSCF3455isamment pour mettre en valeur mes formes potelées. Quelle exhib cette Claire ! Nous sommes là un peu pour ça aussi, non ? Sinon, à quoi bon ? Nous aurions pu rester claquemurées derrière les murs du donjon. Mais justement, c’est quand ils ne sont plus là pour nous protéger que le risque est plus élevé, le plaisir plus intense.

Pendant que ma maîtresse se change à sFE2 24 DSCF3459on tour, je m’en vais barboter dans une flaque. En raison de la chaleur ambiante, le contact de l’eau est très agréable. Je me penche pour rechercher une crevette ou un petit poisson. Ma maîtresse m’observe et prend des photos. Disons que nous en sommes encore aux préliminaires. La récréation va bientôt cesser. Au milieu de la flaque, Maîtresse Cindy me désigne un rocher arrondi un peu plus haut que les autres, recouvert d’une fine mousse d’algue verte. Sa forme me fait penser à un coffre de flibustier au couvercle rebondi. Le trésor de Rackham le Rouge. Un coussin idéal pour y reposer ma poitrine après m’être agenouillée devant. Une sorte de banc à fessée grandeurFE2 25 DSCF3460 nature planté là pour accueillir les élèves dissipées dont on dégage soigneusement les fesses avant de leur appliquer la fessée.

A distance, un photographe amateur se dirige vers nous, visiblement intrigué par la scène qui se prépare. Il en faut plus pour déstabiliser ma maîtresse. Celle-ci se contente de m’appliquer un foulard sur les yeux. J’interprète ce geste comme la volonté de me laisser dans l’incertitude sur ma punition mais aussi comme un moyen de protéger mon anonymat. Effectivement, sans plus tarder, la correction commence. Fessée à mains nues. Les claquements, d’abord légers, puis progressivement de plus en plus forts, résonnent curieusement entre les rochers et contre la falaise. L’écho amplifie sensiblement le son. J’ai la soudaine impression que toFE2 26 DSCF3466ut le monde va nous entendre et venir voir ce qui se passe. Ma maîtresse est loin de me détromper. Elle me signale d’ailleurs que le photographe se rapproche et, percevant un mouvement d’hésitation de sa part, elle l’invite au contraire du geste et de la voix à venir plus près encore. Est-ce vraiment nécessaire ? Apparemment non. Son appareil est doté d’un puissant téléobjectif qui lui permet d’opérer à distance. D’ailleurs, rapidement, il n’est plus seul sur le lieu du spectacle. Un deuxième confrère se rapproche. Décidément, en ce mardi après-midi, il se passe de drôles de choses au pied du Cap Fagnet.

La fessée continue, accompagnée des commentaires de ma maîtresse qui m’indique que ma cFE2 27 DSCF3467orrection se présente bien, qu’elle est sur la bonne voie, que nous quittons le rose chair naturel pour nous rapprocher insensiblement de la couleur de mon maillot. Elle a resserré les bords de ce dernier dans la raie de mes fesses.

La première étape semble avoir été atteinte. Je l’entends s’écarter, fouiller dans son sac et revenir, cette fois-ci, me semble-t-il, aveFE2 28 DSCF3473Rc un petit paddle en cuir, si je me fie au claquement particulier qu’il produit sur mes rondeurs. Je commence à gémir. Il y a les endroits où la douleur peut être plus ou moins facile à supporter, selon que le coup est frappé directement sur le muscle, qui joue alors le rôle d’un amortisseur, ou à la périphérie, là où la peau est plus fragile. Les photographes observent à qui mieux mieux et semblent apprécier la scène, me confie-t-elle. FE2 29 DSCF3474

Pause. Maîtresse Cindy me demande de redresser le buste et de rester à genoux en position de conformité, les mains dans le dos. Elle s’est maintenant assise devant moi, les jambes écartées, sur un rocher. Son chemisier est largement ouvert sur sa poitrine dénudée. Ses doigts caressent la mienne, s’arrêtent sur mes seins, pincent les tétons à travers le tissu. Ils se dressent naturellement. « L’air tonique de la mer vous fait du bien, Claire, il faudra que nous revenions ». Je ne réponds rien, trop sensible à ces stimulations qui me mettent dans tous mes états.

« Relevez-vous et suivez-moi ». Embarrassée par mon bandeau, elle me tient la main et me conduit à côté, devant un grand rocher. Je la sens me replier les bras par-derrière, m’attacher les mains avec une corde, remonter au niveau des épaules et me contraindre le haut de la poitrine et du dos. La consigne consiste à me tenir debout, jambes écartées, le front posé contre le rocher, pour recevoir le martineFE2 30 DSCF3477t. J’entends siffler les lanières. Mes gémissements reprennent. Le plaisir dans la douleur. A mon avis et à ce stade, nous avons déjà dû dépasser la couleur du maillot et virer au rouge écarlate. Les coups continuent, au gré de l’humeur et de la fantaisie de ma maîtresse. De son souci également du travail bFE2 31 DSCF3478ien fait. Corriger ne se résume pas à punir n’importe comment. Il convient de respecter les règles.

Voilà, c’est fini, j’ai le droit de me retourner. Maîtresse Cindy me prend en photo de face, puis m’enlève mon bandeau. Non, elle n’avait rien inventé, les photographes sont bien là, à distance certes, mais ils n’ont pas dû manquer une miette du spectacle. Pour me rafraîchir, je suis autorisée à aller m’allonger quelques instants au bord de l’eau. Contact délicieux après l’épreuve. Elle est là à côté de moi et elle m’observe. Ses mains reprennent la direction de mes seins. Je sens qu’elle me pince encore plus fort les tétons au fur et à mesure que mon émotion se manifeste. Elle m’autorise à prendre mon plaisir. Ma main s’introduit sous mon maillot…

Le temps avance. Il faut bien une fin à tout. Nous nous rhabillons sans nous attarder. Les serviettes tombent à propos. C’est formidable, jusqu’au bout, elle aura tout prévu dans les moindres détails. Elle me montre son dos et m’explique qu’il doit lui rester du sable collé sur laFE2 32 P1030424 fesse gauche. C’est l’aubaine à saisir. Je ne vais pas lui dire le contraire. L’occasion d’observer de plus près son maillot et le galbe de ses hanches. Je m’emploie donc à l’essuyer bien comme il faut là où il faut. Tandis que je me prépare de mon côté, elle inscrit sur notre rocher la date du jour, 20/07/2010, en gros caractères au moyen d’un morceau de craie. Souvenir.

Chemin en sens inverse. Nous sommes dans les temps. Le clocher de l’église Saint-Etienne nous sert de repère. Arrêt rapide dans un café du port avant de reprendre le chemin de la gare. Contrairement à l’aller, nous reviendrons par le train avec un changement à Bréauté-Beuzeville. Quelques minutes d’attente. Correspondance pour Paris. FE2 33 P1030860

Nos têtes bourdonnent encore des sensations et des images que nous venons de vivre.

Je suis intensément heureuse. Personnellement, bien sûr, cela a été un grand moment dans notre relation. Mais pour elle aussi car je ne crois pas me tromper en écrivant qu’elle y a également pris beaucoup de plaisir. Et puis pour elle, je l’ai compris, c’était une redécouverte d’un lieu connu, un endroit qu’elle avait déjà eu l’occasion de visiter auparavant dans les moindres détails. Un retour en arrière. Sans doute un moment heureux de sa vie qu’elle avait plaisir à rejouer avec moi. On ne retourne pas sur les lieux qui vous ont laissé un mauvais souvenir.

Mon souvenir à moi, en plus de tout le reste, c’est un petit galet blanc. Symbolique. Elle l’a choisi spécialement à mon intention. Je le serre précieusement au creux de ma main.

 

 

PS. En complément de celles qui illustrent ce compte-rendu, vous découvrirez d’autres photos de notre excursion dans l’album « Claire au bord de la mer » (colonne de droite).

Par Claire Grenadine - Publié dans : Fessée
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Lundi 22 novembre 1 22 /11 /Nov 14:40

Celles et ceux d’entre vous qui ont lu attentivement le compte rendu de ma sortie au bord de la mer ont pu noter que le 20 juillet dernier, aussi curieux que cela puisse paraître, je me trouvais à la fois dans le train, en route vers la Normandie, et dans le donjon de Maîtresse Cindy pour l’émission « Les persifleurs du mal » diffusée le même jour sur France Inter.

 

J’en conserve un excellent souvenir. Celui d’une récréation inattendue. D’abord parce que l’initiative était originale et amusante. Nous étions plongées dans l’obscurité afin que Julien Dugast, le journaliste, puisse découvrir les lieux au fur et à mesure à la lueur de sa lampe frontale. Ensuite, parce que ma maîtresse m’ayant - exceptionnellement -  autorisée à faire de la balançoire en attendant mon tour, j’ai passé mon temps à m’élancer le plus haut possible pour que l’air soulève ma jupette par-derrière et découvre ma petite culotte.

 

Bon, le moment venu, il a bien fallu que je redescende sur terre et que je me concentre un minimum pour essayer de répondre de mon mieux aux questions qui allaient m'être posées….

 

Et puis, je n’étais pas la seule. Maîtresse Cindy avait fait aussi appel à deux autres de ses partenaires de jeu : Faustine et Bijou Intime…

 

Je ne vous en dis pas plus... Pour écouter l’émission, cliquez sur :

Par Claire Grenadine - Publié dans : Maîtresse Cindy
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Lundi 14 mars 1 14 /03 /Mars 21:40

 Cette nuit, j'ai fait unDoll1 rêve (érotique) étrange et pénétrant (bien sûr). Eh oui,

« Sur l’écran noir de mes nuits blanches,

Moi je me fais du cinéma »

J'étais une poupée gonflable. Pas n'importe laquelle. Modèle de luxe. Latex qualité supérieure. Testé en soufflerie. Avec tout ce qu’il faut là où il faut. Lippue, fessue, poilue. Disponible. Obéissante. Une poupée qui fait oui, oui, oui, toute la journée. 102D-53-81. Les mensurations de Jane Mansfield. « The Bust ». Mon idole. Comme Elie Semoun, j'adore les blondes à forte poitrine. Perruque Crazy Horse. Coupe au carré. Je m'appelais Olga Kalachnikov. Et j'évoluais dans un décor bleu nuit zébré de rayons laser blanc fluorescent. Au son d'une musique envoûtante.

« Ces bas qui tiennent hauts perchés

Comme les cordes d'un violon

Et cette chair que vient troubler

L'archet qui coule ma chanson »

Au passage et à l’intention des adolescents boutonneux qui ne jurent que par Justin Bieber, je recommande chaudement Léo Ferré, c’est extra !

Seule sur scène, j'en rajoutais un max pour les faire tous bander. Surtout ceux du premier rang. Plus vulgaire, tu meurs ! Le vulgaire, de temps en temps, je ne dis pas non, ça change.

Après mon numéro de pole dance, ça n'a pas raté, un monsieur très comme il faut m'a invitée dans sa loge. J’ai fait semblant d’hésiter. Pour mieux lui montrer que par mon consentement, j’acceptais d’aller plus loin. Une coupe de champagne. Une deuxième ? Je me serais montrée impolie en refusant. Il m’a allongée sur son canapé « pour que je sois plus à mon aise ». Je me suis mise en veille. Comme la poupée que je devais rester. Une poupée ne doit pas être trop expressive afin que l’homme puisse fantasmer, lui prêter les sentiments qu’il veut, lui faireDoll2 raconter ses propres histoires. En fait d’histoires, j'ai vite compris où il voulait en venir. Au début, je ne devrais pas le reconnaitre, j'ai trouvé ça plutôt agréable. Et puis la situation a assez vite dérapé. J'avais beau dire "doucement, doucement, je ne suis pas un levier de vitesses", et il avait beau me répondre (sur un ton protecteur) "laisse-toi faire, poupée, tu n'as encore rien vu", c'est comme si je parlais à un sourd. Ça entrait par une oreille et ça sortait par l'autre. Enfin, si j'ose dire. Pour faire court, il m'a tringlée par tous les bouts. C'est toujours la même chose avec les hommes, on a beau les mettre en garde, ils n'en font qu'à leur sexe.

Le rythme s'est subitement accéléré et puis au moment fatidique - tandis que je regardais le plafond en attendant que ça se passe - une gigantesque déflagration s'est produite. Un souffle impressionnant. Puis un silence de cathédrale. Transpercée de part en part, je m’étais évaporée. Volatilisée. Désintégrée. Dans la loge dévastée, les murs étaient recouverts de morceaux de bidoche sanguinolente. On aurait dit une femme kamikaze qui se serait fait sauter en plein milieu du marché de Kaboul. Sauter, enfin si j'ose dire.

J’ai poussé un grand cri. Bigoudi a fait un bond sur le couvre-lit et a disparu de ma chambre en miaulant. Maman s'est précipitée. "Ce n'est rien, ma Clairette, juste un gros cauchemar, il faut te rendormir, tiens voilà ton doudou !"

Le monsieur très comme il faut, hébété, a renfilé son pantalon puis s’est juré d’éteindre sa cigarette. La prochaine fois.

Par Claire Grenadine
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Mercredi 23 mars 3 23 /03 /Mars 20:00

SANY0102 copieDans le cadre de ma scolarité au Severity College, Maîtresse Cindy m’a inscrite à un stage de Shibari afin de perfectionner mes connaissances. Shibari ? De quoi s’agit-il ? Quand elle m’en a parlé pour la première fois, j’ai ouvert des grandes mirettes. Le point de croix, d’accord mais le Shibari ? Pas vraiment le sujet dont me parle habituellement ma maman à la maison. Vous verrez bien par vous-même, Claire, notre petit groupe se réunit le 11 décembre, je vous présenterai.

Alors, en attendant et piquée par la curiosité, je me suis précipitée sur les bonnes pages de Wikipedia : 

« Le kinbaku est un type de bondage sexuel japonais entrant dans le cadre de jeux sadomasochistes. Il implique d'entraverSANY0003~ copie celui (ou celle) qui tient le rôle de personne soumise en utilisant des figures géométriques prédéfinies à l'aide d'une cordelette, habituellement de 6 à 8 millimètres de diamètre, faite de chanvre ou de jute. Le mot Shibari signifiant « attaché, lié », utilisé au Japon pour décrire l'art de ficeler les colis, est devenu l'appellation la plus courante, dans les années 1990, en Occident, pour désigner l'art du bondage kinbaku. »

Intéressant… pas mal… pas mal du tout… continuons…

« Le bondage japonais diffère du bondage occidental par le fait qu'au lieu de simplement immobiliser le sujet ou de pratiquer sur lui certaines SANY0090 copiecontraintes, les techniques de Shibari ajoutent à cette notion de base un point de vue esthétique (voire érotique) et une stimulation des centres d'énergie en des points précis du corps (Shiatsu). La personne soumise prend du plaisir par la tension de la corde qui lui écrase les seins ou les parties génitales. L'intensité des sensations procurées au sujet ligoté est fonction de sa position. Le bondage japonais est connu pour faire appel à des positions asymétriques qui exagèrent l'impact psychologique du bondage. »

Rien qu’à la lecture, j’étais déjà très excitée… mais je l’étais aussi pour une autre raison… il me tardait de faire la connaissance des membres du groupe. « Dissidence Bondage », c’SANY0087 copieest son nom. Un drôle de nom ! Il faudra qu’on en reparle.

Alors le jour venu, pour être à la hauteur de l’événement, j’ai soigné ma tenue de collégienne. Ben oui, quoi, ma façon à moi d’entrer aussi en dissidence. Parure de lingerie Charlotte, chemisier blanc, jupe plissée bleu marine, couettes attachées avec des élastiques roses, cravate de collège anglais et mon badge « Je veux la fessée ». Naughty girl. Prête !

Les invités arrivent. La dissidence commence par l’habillement. Chacun a revêtu la tenue qui l’inspire. Combinaison en latex ou en vinyle. Petite robe noire décolletée. Haut en imitation léopard sur un pantalon hyper moulant. Dans sa tenue gothique avec ses froufrous blancs et ses lacets croisés, Rita Mitsouko s’est tout juste échappée des images d’une manga. Cela ne pouvait pas mieux tomber. Arrivée d’Akiha, l’héroïne de la journée, une toute petite japonaise, professionnelle du Shibari au Japon, débarqSANY0050 copieuée tout droit de Tokyo afin de nous montrer un aperçu de ses talents. Elle est accompagnée de Florian, un grand samouraï - sans son armure ni son sabre - avec une petite barbiche et des cheveux d’ébène tressés en chignon, qui a le mérite de parler le japonais et de pouvoir servir d’interprète. 

La séance se met en place. Chacun[e] choisit son camp - bondageur, bondageuse, modèle - et se répartit en cercle autour de la présentSANY0123 copieatrice. Je fais partie des modèles. Normal. Je préfère souffrir que faire souffrir. Si en plus la souffrance est érotique et que je me trouve exhibée en public, c’est encore mieux. En binôme avec Cindy. Normal aussi. Cindy est ma maîtresse. Disons en l’espèce, ma maîtresse de stage.

La japonaise choisit Fausttine pour partenaire. Une petite brune expressive et meSANY0107 copienue. Excellent choix. J’adore Fausttine. C’est ma copine. Je l’ai déjà rencontrée dans une autre occasion (voir « Claire à la radio »). Je vais en plus avoir la chance de la voir souffrir un peu. Je vivrai le kinbaku par procuration. Décidément, j’ai bien fait de venir….

Chacun bondage l’autre. Apparemment, la technique est déjà bien rodée. Shibari classique au niveau du buste, les bras repliés dans le dos. Les cordes font ressortir mes seins. Cindy me le fait remarquer. Elle a raison. Pour une fois que je peux les mettre en valeur sans me faire gronder, je suis aux anges !

Mais le clou du spectacle, c’est la performance d’Akiha, au centre du cercle. Elle donne l’impression de maîtriser parfaitement sa discipline et enchaîne différentes figures en faisant preuve d’une grande dextérité.

D’abord lSANY0136 copieigotée, Fausttine est ensuite suspendue au palan. Sa partenaire vérifie à plusieurs reprises que rien ne la gêne et que sa sécurité est assurée. Sans trop rien connaître du Shibari, je comprends qu’à ce degré de complexité et de raffinement, non seulement nous avons quitté le niveau primaire du bondage statique au sol pour nous élever en quelque sorte dans plusieurs dimensions de l’espace, mais qu’en plus, dans cet état d’apesanteur, le grand art consiste à faire évoluer le modèle d’une position à l’autre tout en le laissant suspendu. La japonaise arrive ainsi à libérer Fausttine au niveau d’un bras ou d’une jambe selon son inspiration tout en maintenant le reste de son corps étroitement et solidement attaché. Comme si le bSANY0142~ copieondage était un art modulaire et constitué d’éléments qui peuvent être associés ou dissociés.

Une petite remarque au passage (et sur la pointe des pieds, venant d’une néophyte) : si j’ai été surprise par la rapidité d’exécution d’Akiha, j’aurais préféré un tempo moins rapide, plus progressif, plus érotique, partant du principe que selon moi, l’art de lier s’apparente moins à un concours de vitesse qu’à une pratique dont la lenteur permet précisément au ligotage d’induire son plein effet.

A la fin de ce premier tableau, lorsque Fausttine est progressivement libérée de ses liens et qu’elle retrouve la terre ferme, tout le monde applaudit. Le Shibari est une épreuve physique au sens propre du terme, autant pour le modèle que pour celle qui bondage. Une pause permet aux uns et aux autres de reprendre leurs esprits. Pour la démonstration suivante, c’est Cécile qui remplacera Fausttine. Mais comme l’heure tourne et que ma maman risque de s’inqSANY0146~~ copieuiéter, je trouve plus sage de filer discrètement à l’anglaise…

En quittant la séance à l’entracte, j’ai bien conscience de faire sécession… d’entrer moi aussi en dissidence…

Dissidence, parlons-en ! D’abord, le mot est rigolo, il me plaît bien, il a un côté un peu anarchiste, soixante-huitard… ni Dieu ni maître… il est interdit d’interdire… sous les pavés la plage…

Alors dans le contexte, la dissidence, pourquoi ? Je comprends que le désaccord porte beaucoup moins sur le fond que sur la forme. Qu’il a principalement une origine historique liée aux méthodes d’enseignement contestables du premier professeur du groupe, qui a réussi le tour de force de faire progressivement le vide autour de lui… SANY0147 copie

Pour le reste et paradoxalement pour l’essentiel, le groupe me semble au contraire tout à fait uni autour des valeurs du bdsm en général et du Shibari en particulier. Autrement dit, rien de ce que j’ai pu voir ne peut, à mon sens, être qualifié de strictement dissident. Les figures sont minutieusement décortiquées, examinées, reproduites, enchaînées, vérifiées, commentées, discutées… les plus expérimentés mettent leurs connaissances au service de celles ou de ceux qui débutent. Le tout se passe dans le respect de l’autre et dans la bonne humeur. Chacun apporte au groupe la sensibilité qui lui est propre. En tout cas, si la SANY0156 copiedissidence existe, elle se situe en l’espèce à l’extrême opposé de l’improvisation. Et l’appel à une spécialiste de cet art peut être au contraire perçu comme le souhait d’un retour aux sources de la technique.

Peut-être même les membres du groupe sont-ils encore plus exigeants vis-à-vis du respect des traditions. Je crois comprendre qu’ils ne sont pas complètement d’accord avec toutes les méthodes utilisées par Akiha et que le recours aux ciseaux - peut-être en vue d’accélérer un processus qui aurait été autrement beaucoup plus long à dénouer - est vécu un peu comme une offense aux principes et comme un crime de lèse-majesté.

Au demeurant si être dissident, c’est surveiller sa montre pour être sûr de ne pas rater le début de la « Nuit Élastique » qui doit démarrer en début de soirée quelque part à bord d’une péniche sur la Seine, je peux vous assurer que plusieurs membres du groupe sont vraiment dissidents… donc, tout va bien, merci !

Je suis revenue à la maison, ravie, enchantée. Bigoudi, un peu moins quand je me suis précipitée sur lui pour reproduire de mémoire quelques figures qui m’avaient marquée… Bigoudi, c’est mon chat. Sur le fond, il a raison, le Shibari est un art qui ne s’improvise pas…

Par Claire Grenadine - Publié dans : Shibari
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Samedi 2 avril 6 02 /04 /Avr 12:36

Infirmière 

  

Claire est hospitalisée pour quelques jours à l’hôpital Cochin, dans le service du Professeur Elisabeth Lacan (troubles de l'adolescence). Après les formalités administratives d'usage à l'arrivée, les conditions de son séjour lui sont présentées. Obligation de rester entièrement nue jour et nuit. Port permanent de bracelets de cuir aux poignets et aux chevilles ainsi que d'un collier de chien. Horaires strictement réglementés. Aucun contact possible avec les autres malades. Visites interdites. Ni lecture ni télévision ni radio. Téléphones mobiles prohibés. Menus diététiques.

 

 

Programme du lundi 25 octobre :

• 07:30 : Réveil

• 07:30-08:00 : Petit déjeuner léger (thé sans sucre, biscotte sans beurre ni confiture, dans une écuelle au pied du lit, les mains attachées dans le dos).

• 08:00-08:30 : Lavement, toilette (douche froide) et soins intimes par une infirmière

• 08:30-09:00 : Rasage intégral du pubis

• 09:00-10:00 : Visite du Pr Lacan et de son équipe au grand complet. Les infirmières qui l'accompagnent sont nues sous leur blouse transparente. Examen approfondi sur la table médicale, cuisses écartées et pieds dans les étriers. Palpation des seins. Toucher vaginal et rectal jusqu'à l'orgasme. Pause pendant quelques minutes puis reprise des touchers et ainsi de suite autant de fois que nécessaire jusqu'à épuisement total de la patiente.

• 10:00-11:00 : Consultation privée dans le bureau du Pr Lacan. Séance de fessée à mains nues "over the knee" suivie d'une mise en pénitence cul nu et à genoux dans la salle d'attente (pancarte "je me masturbe, je suis punie" attachée autour du cou)

• 11:00-12:00 : Salle de garde (mise de la patiente à disposition des médecins mâles du service pendant leur temps de repos)

• 12:00-12:45 : Déjeuner léger (dans une écuelle, au pied du lit, les mains attachées dans le dos)

• 12:45-14:00 : Sieste (allongée et attachée les bras en croix sur le lit, avec un bâillon dans la bouche et un gode dans le vagin).

• 14:00-15:00 : Utilisation comme sujet dans le cadre du module de formation "Martinet" à l'intention des jeunes infirmières du service animé par le Pr Lacan. Présentation des instruments (martinets à lanières courtes, à lanières longues, paddles en cuir, paddles en bois, strap, banc à fessée...) et exposé du déroulement d'une séance.

• 15:00-15:30 : Exhibition dans le hall de réception du service (pince à seins et pancarte "soignez-moi, je suis vicieuse" attachée au cou)

• 15:30-16:00 : Utilisation comme sujet dans le cadre de l'atelier "Shibari" animé par Fausttine

• 16:00-16:30 : Utilisation comme sujet dans le cadre du module de formation "Masturbation" à l'intention des jeunes infirmières du service animé par le Pr Lacan.

• 16:30-17:00 : Formation "Martinet" (suite)

• 17:00-17:30 : Correction sur la machine à fessée

• 17:30-18:00 : Exhibition publique dans la cour de l'hôpital ("je veux la fessée")

• 18:00-18:30 : Dilatation anale (préparation de la patiente par utilisation de la machine "pénétreuse")

• 18:30-19:30 : Sodomisation par le Pr Lacan et l'ensemble des infirmières (godes de tailles croissantes)

• 19:30-20:00 : Exposition devant l'ensemble du personnel et des pensionnaires du service : bâillon-boule, pince à seins, gode vaginal et plug anal ("vicieuse punie")

• 20:00-20:30 : Dîner léger (bouillon de légumes, tranche de jambon, yaourt nature)

• 20:30-21:00 : Lavement, toilette (douche froide) et soins intimes par une infirmière

• 21:00 : Visite du Pr Lacan (pose d'une ceinture de chasteté et d’une culotte en caoutchouc pour la nuit, immobilisation des poignets à la tête du lit)

• 21:15 : Extinction des feux.

• 01:00-02:00 : Salle de garde (mise de la patiente à disposition des médecins mâles du service)

• 02:00-07:30 : Repos

 

Par Claire Grenadine - Publié dans : Soumission
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Mercredi 8 juin 3 08 /06 /Juin 12:00
  DSCF3570   
  • Rappelez-moi, Claire, nous sommes quel jour aujourd’hui ?
  • Vendredi, Madame.
  • Vendredi, c’est sodomie, n’est-ce pas ?
  • Euh, non, pas vraiment (… ce que j’adore, c’est son humour…), mercredi, c’est sodomie (ouf !).
  • Ah oui, vous avez raison, vendredi, c’est shibari ! Pour vous, ce sera même shibari-fessée !
  • Parce que je le vaux bien ?
  • Taisez-vous donc, insolente, et dépêchez-vous de vous mettre en position !
 

Et hop ! Me voilà juchée sur la table, en petite tenue, dans mon ensemble fétiche « Charlotte », chaussée de mes tennis et de mes socquettes blanches… à mon avis, ça va barder !

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En attendant, ce que j’aime bien dans le shibari, ou disons dans le kinbaku, sa variante érotique, c’est que tout est minutieusement pensé, construit, posé, réfléchi, cohérent. Rien n’est laissé au hasard. Vous entrez dans un autre monde. Où le temps est suspendu. Où le silence vous enveloppe. Livrée aux mains de celle à qui vous vous abandonnez en toute confiance, vous voilà petit à petit réceptive à la moindre vibration de votre corps.

 

Maîtresse Cindy commence par vous attacher les membres inférieurs à partir de la taille. Les chevilles, puis les cuisses. Les cordes filent et sifflent comme des serpents. Entrelacs de nœuds. Lacis de dentelles ajourées. Motifs géométriques. Sensation délicieuse d’une immobilisation qui vous contraint progressivement. Basculée sur le dos, les jambes serrées en tailleur, j’exhibe sans pudeur mes fesses à la correction qui s’annonce…

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Échange de consentements mutuels. Et muets. Je m’offre à elle. Elle se donne à moi. En partageant son art. En me communiquant son plaisir. Elle me lie les poignets. La corde remonte au niveau de la nuque et redescend en une construction savante. Jonction du shibari du haut et de celui du bas. Me voilà totalement prisonnière et soumise. Juste à la bonne hauteur. A portée de main. Prête à recevoir ma punition. A me laisser manipuler au gré de sa fantaisie.

 

 

Ma maîtresse porte un minishort blanc qui lui arrive au ras des fesses et d’invraisemblables bottes cuissardes roses lacées sur le côté à talons hauts et transparents.

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A peine détachée de mes liens, voilà qu’elle me propose - façon de parler - une nouvelle variante. A genoux, cette fois, du moins dans un premier temps. Si ces messieurs-dames veulent bien s’avancer - approchez, les enfants -, ils pourront admirer toute la complexité du motif : le tortillon en forme de poignée par-derrière, l’alvéole hexagonale - en nid d’abeille - par-devant. Je vous laisse apprécier la subtilité des figures géométriques et l’équilibre des effets de symétrie.

 

Le shibari est beau, c’est une évidence, mais c’est beaucoup plus qu’une technique, c’est un art. A l’égal de l’érotisme. Qui véhicule des sentiments puissants. Des images sensuelles. Des émotions intenses. Des élans irrépressibles. L’exacerbation des sens. Les préliminaires de l’amour.

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Voilà, tout est en place, il ne lui reste plus qu’à m’aider à me prosterner en avant en me tenant par la poignée du dos puis à me lier les chevilles et à relier les deux éléments de l’ensemble pour que je me présente à elle les reins cambrés. A nouveau offerte, impudique…

 

Par Claire Grenadine - Publié dans : Shibari
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Jeudi 16 juin 4 16 /06 /Juin 16:16

DSCF0001R2Le bronzage intégral, j’adore… je m’imagine étendue au soleil… sur la plage abandonnée… coquillages et crustacés (qui l'eût cru déplorent la perte de l'été)… clapotis des vagues… sons ouatés… cris perçants des enfants qui s’amusent à distance… je commence par enlever le haut… buste dressé… à mon avantage… en scrutant attentivement les environs… avec insistance… mes lunettes de soleil baissées sur la pointe du nez… à droite et à gauche… par-devant puis par-derrière… apparemment pour m’assurer que personne ne m’observe… pour protéger ma pudeur… en réalité surtout pour attirer l’attention… pour me faire remarquer… puis je me rallonge… cérémonial de la crème solaire… parfum de monoï et de karité… massage… mes mains passent et repassent… s’attardent… sur les moindres recoins de ma police*… rien ne me presse… je vais pouvoir me laisser aller à une petite sieste… à moins que… à moins que quoi ? … mais si, Claire, tu en meurs d’envie… écoute le petit diable fourchu qui murmure à ton oreille… alors enlève aussi le bas… tu ne t’es pas épilée pour rien… fais-toi plaisir… allez, juste deux boucles à dénouer sur le côté… tu te sentiras mieux… oh oui… oui !!!... maintenant, écarte un peu les cuisses… ferme les yeux… laisse-toi pénétrer par les rayons du soleil… c’est bon, non ? Oh oui… oui !!!... encore !!!

 

Contrairement aux étés précédents, j’ai décidé cette année de laisser visibles exprès les marques blanches de mon deux-pièces. Un peu frustrant par rapport aux sensations que je viens de décrire. C’est vrai. Mais pas complètement. Plus compliqué aussi, car cela m’oblige à m’équiper d’un maillot de rechange rigoureusement identique et de l’ajuster pile poil à chaque fois que je l’enfile. Mais beaucoup plus érotique à mon goût, car j’ai choisi un modèle ultra-mini, qui met en valeur - plus qu’il ne cache - l’essentiel de l’essentiel. Tu sais quoi ? La nudité est beaucoup plus troublante lorsqu’elle reste voilée.

  

*euh non, sorry, de ma peau lisse

Par Claire Grenadine - Publié dans : Exhibition
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Mercredi 22 juin 3 22 /06 /Juin 16:51
Imaginez le donjon de Maîtresse Cindy transformé par Yorga, performeur d'architectures éphémères, en une installation insolite à base de scotch et de cellophane. Inspiré du règne animal, l’espace ainsi créé ressemble à une immense toile d’araignée dans laquelle le sujet va bientôt se retrouver prisonnier. Car sur la scène de ce théâtre expérimental, la scénographe, Maîtresse Cindy, prend le relais à son tour pour l’emmailloter dans un enchevêtrement de rubans adhésifs. L’enfermement dans cette seconde peau procure des sensations inédites de contrainte et de plaisir où bdsm et art plastique s’attirent mutuellement.
 
La vidéo présentée ci-dessous tente de restituer les émotions très personnelles que j’ai pu ressentir dans un tel univers.
 
Cependant, et afin d’éviter tout malentendu, certaines des photographies qui l’accompagnent, prises dans le même environnement, renvoient à un autre contexte : la soirée offerte par Maîtresse Cindy pour célébrer la remise de la médaille décernée au New York Festivals 2007 à l’émission « Le donjon de Maîtresse Cindy » produite et réalisée par Irène Omélianenko et François Teste sur le thème du corps soumis et diffusée dans l’émission « Sur les docks » sur France Culture.
 
 
 
Par Claire Grenadine - Publié dans : Exhibition
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Mercredi 28 décembre 3 28 /12 /Déc 21:20

 

rVoeux 2012 03

 

 

Je suis sûre que vous saurez apprécier à leur juste valeur la sobriété et le bon goût de ma carte de voeux.

Je vous souhaite tout plein de bonnes choses pour 2012.

Claire

Par Claire Grenadine - Publié dans : Exhibition
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Lundi 16 janvier 1 16 /01 /Jan 21:00
Je vais vous faire une confidence : Confiteor est une vidéo à laquelle je tiens beaucoup. Plus que beaucoup, énormément. Pas seulement parce que je me suis bien amusée à la réaliser mais parce que j’y exprime - à ma manière - ma vision de pratiquante SM, et que j’y aborde - sans en avoir l’air - des sujets auxquels je suis très attachée.
Je l’offre à Maîtresse Cindy à l’occasion du dixième anniversaire de notre relation (2002 - 2012). Dix années de complicité. Dix années déjà ! Avec mes remerciements enthousiastes et chaleureux pour tout ce que nous avons fait ensemble et pour tout ce qu’elle m’a apporté.
Si je devais résumer en quelques mots, je pourrais lui écrire : sans vous, Cindy, je ne serais pas moi…
 
        
 
   
Par Claire Grenadine - Publié dans : Maîtresse Cindy
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  • : L'éducation anglaise de Claire Grenadine
  • L'éducation anglaise de Claire Grenadine
  • : étudiante
  • : L'expérience d'une étudiante du Severity College, établissement réputé pour sa discipline et pour la rigueur de ses méthodes d'éducation
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  • : 12/07/2009

Rouge framboise



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