Education anglaise

Mardi 17 novembre 2 17 /11 /Nov 20:00

Paris, le 17 novembre 2009

 

Madame la Professeur principale,

 

A force de questionner ma fille Claire, celle-ci a fini par m’avouer que vous l’aviez convoquée dans votre bureau jeudi prochain vers 17 heures. Cet aveu ne m’a pas surprise et c’est même plutôt le contraire qui m’aurait étonnée. Nous en arrivons malheureusement l’une comme l’autre au même constat : sa tenue et son comportement sont inadmissibles aussi bien au Collège qu’en dehors. Cet état de fait me préoccupe. Je viens de prendre connaissance de son carnet. L’ensemble de ses notes sont très largement en dessous de la moyenne. A ce rythme-là, le pire est à craindre pour l’avenir et je ne vous cache pas que je m’interroge d’ores et déjà sur la suite à donner à sa scolarité.

 

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir personnellement fait preuve de la plus extrême fermeté à son égard. Sans grand succès jusqu’à présent, je dois bien le reconnaître. C’est donc en désespoir de cause que je me tourne vers vous. Une reprise en mains énergique me paraît indispensable. Compte tenu de l’expérience que vous avez de situations du même genre, je ne doute pas un seul instant que vous saurez trouver la solution appropriée. De mon point de vue, les méthodes traditionnelles sont de loin les plus efficaces. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai choisi votre établissement. N’hésitez donc pas à recourir aux châtiments corporels autant et aussi longtemps que vous le jugerez nécessaire. Claire vous craint beaucoup et il n’y a guère que vous pour pouvoir infléchir durablement son comportement.

 

Je vous laisse naturellement une totale liberté de manœuvre mais connaissant bien ma fille, je crois opportun de porter à votre connaissance un certain nombre d’informations qui pourraient vous être utiles.

 

Après la tenue sportive qu’elle s’était permise de porter pour vous rendre visite en septembre, le retour au respect strict de l’uniforme du collège me paraît clairement s’imposer : chemisier blanc, cravate, jupette plissée bleu marine, blazer assorti, culotte blanche. J’ai fait l’acquisition pour elle d’une paire de chaussettes montantes. Elle estime qu’elle a passé l’âge d’en mettre mais son avis m’importe peu, quoi qu’elle dise, il est impératif qu’elle les porte.

 

Il en va de même pour sa coupe de cheveux. Mademoiselle considère que les couettes sont réservées aux gamines. A mon avis, elles lui vont très bien, au contraire, et lui donnent l’allure de la petite fille qu’elle est encore, même si elle essaie sans succès de se faire passer pour une grande.

 

Il m’a semblé comprendre que vous aviez dernièrement mis au point une machine à fessée à l’intention de vos élèves les plus difficiles. J’imagine que vous êtes satisfaite des résultats et je ne saurais trop vous recommander d’y avoir recours avec Claire.

 

Je suis persuadée qu’elle devrait se montrer plus docile à l’issue des nombreuses séances de correction que vous prendrez soin de lui administrer. Celles-ci seraient bien sûr encore plus déshonorantes si elles pouvaient être données en public, devant toute la classe et les autres professeurs. Au cas où vous prendriez des photos, n’hésitez pas à m’en envoyer quelques-unes, je serai trop contente de les afficher autour de moi afin de lui faire bien honte.

 

Une longue séance de pénitence, culotte baissée, les mains sur la tête, me paraît en outre indispensable. Dans cette position, quelques pinces bien placées au bout des seins et sur le sexe devraient faire merveille.

 

Avec ma sincère considération et mes profonds remerciements pour l’extrême attention que vous saurez porter à l’éducation de Claire, je vous adresse, Madame la Professeur principale, mes encouragements les plus chaleureux.

 

Louise-Victoire Grenadine


 

Par Claire Grenadine - Publié dans : Education anglaise
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Jeudi 26 novembre 4 26 /11 /Nov 19:30

Paris, le 26 novembre

Madame la Directrice,

Selon l e s informations qui m’ont été communiquées par Claire, le Severity College aurait été contraint de fermer ses portes ce matin à titre de précaution et pour une période indéterminée à la suite de la découverte de plusieurs cas de grippe A (H1N1) parmi les élèves.

Cette nouvelle ne m’aurait pas intrigué - l’actualité nous montre malheureusement que la pandémie progresse à vive allure - si ma fille ne me l’avait pas présentée comme une bonne nouvelle, une sorte d’aubaine qui allait lui permettre de rester tranquillement à la maison en attendant que la situation revienne à la normale.

Je souhaiterais que vous me confirmiez cette information. Il me tarde, en effet, de connaître la vérité car j’ai de bonnes raisons de me méfier, échaudé par le premier mensonge qu’elle m’avait déjà servi à la rentrée de septembre, soi-disant reportée sine die, compte tenu du fait que les travaux de rénovation des salles de classe n’étaient pas terminés, que le recrutement des professeurs avait pris du retard et que les emplois du temps n’avaient pas pu être synchronisés. Les élèves pouvaient donc rentrer chez elles. On les convoquerait le moment venu.

Je ne vous cacherai pas qu’à l’époque, cet état d’impréparation d’un établissement tel que le vôtre m’avait paru bizarre. Mon intuition était fondée. A force de questionner ma fille, ses explications se sont révélées de plus en plus embrouillées et elle a fini par avouer qu’elle avait menti dans l’espoir de pouvoir profiter de quelques jours de congés supplémentaires avant, selon son expression, de « retourner en prison ».

Elle a été immédiatement punie. Fessée déculottée devant tout le monde. Privation de sorties. Séances quotidiennes de martinet matin et soir pendant une semaine, suivies d’une mise en pénitence au coin.

Je suis déterminé à recommencer si cette histoire de grippe A se révélait, comme je le crains, inventée de toutes pièces. J’ai d’ailleurs averti Claire que les fessées familiales n’étaient pas grand-chose au regard de ce qui l’attendait au collège, que j’allais immédiatement rétablir la vérité auprès de vous, et que vous sauriez prendre les mesures nécessaires.

Je vous l’envoie donc au plus vite. Vous jugerez par vous-même. Je ne doute pas qu’elle saura une fois encore trouver un prétexte pour se justifier mais je préfère d’emblée vous mettre en garde contre son imagination particulièrement fertile. Il est à mon sens grand temps que vous la repreniez en main. J’apprécierais que vous manifestiez vis-à-vis d’elle la plus extrême fermeté. N’hésitez pas à recourir au strap, au paddle en bois plein ou percé de trous, ou mieux encore à la canne anglaise. Je m’en remets totalement à vous et je vous laisse l’entière liberté de recourir au châtiment que vous jugerez approprié. Celui qui la fera revenir le plus rapidement possible dans le droit chemin.

Vous savez combien j’apprécie les méthodes d’éducation en vigueur dans votre établissement et l’importance que vous accordez à la discipline.

Par avance, je vous remercie infiniment pour votre intervention et vous prie d’accepter, Madame la Directrice, mes très cordiales salutations.

Charles-Henri Grenadine

Par Claire Grenadine - Publié dans : Education anglaise
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  • : L'expérience d'une étudiante du Severity College, établissement réputé pour sa discipline et pour la rigueur de ses méthodes d'éducation
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  • : 12/07/2009

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Si, si, je vous assure, elle est hyper sévère !

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