l'éducation anglaise de claire grenadine
Cette séance, j’aurais pu aussi l’intituler « 09-09-09 ». Cela lui aurait conféré un caractère mystérieux voire ésotérique, en référence avec la date à laquelle elle s’est déroulée : le 9 septembre 2009. Car ce mercredi n’était pas déjà et en soi un jour comme les autres. Mais entre les murs du donjon de Maîtresse Cindy, il a pris subitement une résonance particulière. Résonance, c’est le mot approprié pour une création musicale inédite - mais pas seulement musicale - à laquelle j’ai apporté mon concours sans le savoir, en compagnie de Maîtresse Cindy et de Frédéric Acquaviva, compositeur. Ce qu’il y a de bien chez Maîtresse Cindy, c’est qu’avec elle, c’est presque toujours la première fois. Elle n’en finit jamais de vous surprendre…
Alors revenons quelques instants en arrière. Cela mérite tout de même deux ou trois mots d’explication.
Nous sommes au Severity College. Maîtresse Cindy vient m’ouvrir la grille. Elle porte sa robe ultra courte en daim beige avec ses bottines assorties qui laissent libres ses orteils vernis. Nous sommes l’une et l’autre heureuses de nous retrouver après l’interruption des vacances estivales. J’enlève mes chaussures. La musique classique nous enveloppe. Vraisemblablement un opéra de Lully, peut-être Armide ou Atys, avec des intonations très « Arts Florissants ».
La salle de classe n’a pas changé. Le décor habituel et familier. Une odeur de cire chaleureuse et rassurante. Les objets sont à leur place. Les rangées de pupitres, l’estrade, le tableau noir, le bureau de Maîtresse Cindy sur lequel est posée bien en évidence une longue règle plate graduée en bois. L’ordre et la discipline. Maîtresse Cindy ouvre mon casier et en extrait mon habillement du jour : jupe blanche élastiquée à la taille, débardeur rose, string assorti orné de petits cœurs, socquettes blanches, chaussures bicolores. Douche rapide. Je m’habille. Elle m’a demandé de faire vite. La jupe me va très bien. J’aime beaucoup son contact soyeux. Sa texture fluide saura épouser mes formes et mes mouvements. Fait exceptionnel, Maîtresse Cindy recourt à son micro pour m’avertir que la leçon ne va pas tarder à commencer. Sa voix résonne dans l’enceinte située tout juste à côté de l’entrée de la classe. Cette annonce quelque peu inhabituelle est, à mon sens, certainement destinée à prévenir quelqu’un d’autre dans le donjon. La présence d’une tierce personne ne m’apparaît pas, en effet, totalement impossible. Bien au contraire, j’ai entendu ma maîtresse procéder à plusieurs allées et venues tandis que je me préparais et j’ai cru entendre le son de sa voix en conciliabule avec un interlocuteur ou une interlocutrice.
Elle revient dans la salle de classe et se présente devant moi. Je suis à genoux à ses pieds. Devant ses petits orteils vernis qu’elle se met à faire frétiller pour m’indiquer qu’ils attendent en retour un petit baiser de ma part. L’image est amusante. Vernis d’un rouge profond assorti à celui de ses ongles, ils sont très séduisants. Je me prosterne. Sourire. Elle profite de la situation pour relever légèrement ma jupe afin de découvrir mes fesses (mon petit string rose ne dissimule pas grand-chose). Remettez-vous debout et suivez-moi. A nouvelle année scolaire, nouvel enseignement et nouvelles matières. Prête pour une séance inédite, Claire Grenadine ? Je me demande bien ce qu’elle a précisément en tête. Il est évident qu’elle a prévu quelque chose de spécifique et sans doute de très original. Je ne vais pas tarder à le comprendre. Je réponds oui, bien sûr. La nouveauté et l’inconnu m’attirent…
Nous passons dans la pièce d’à côté. Maitresse Cindy m’interroge sur mes vacances d’été. J’avoue avoir porté avec plaisir un petit bikini en vichy rose et blanc dont j’enlevais le haut lorsque ma maman n’était pas à côté de moi pour me surveiller. Toujours aussi exhib, constate-t-elle ! Oh oui, et même de plus en plus ! Parfait, ça tombe très bien ! Que veut-elle dire par là ? Je le saurai bien assez tôt. Pour le moment, le jeu « normal » suit son cours. Je vais commencer par vous « contraindre ». Relevez votre jupe et baissez votre la culotte. Elle coupe un brin de ficelle blanche qu’elle plie en deux pour me ligaturer les testicules. Juste la bonne pression. Ni trop lâche ni trop serrée. Sensation délicieuse. Vous pouvez vous rhabiller. Je renfile ma culotte et remets de l’ordre dans ma tenue.
Il me faut maintenant m’allonger sur le ventre sur la table à fessée. Maîtresse Cindy dépose au préalable dessus une feuille de papier absorbant et s’absente quelques instants afin de changer la musique ambiante. Adieu Lully. Nous avons maintenant affaire à une musique résolument contemporaine. Des sons assez bizarres à la place d’une véritable harmonie. Je ne le sais pas encore mais c’est le son qui sera au cœur de cette séance. Et je découvrirai également à la fin que ces sons que je perçois pour la première fois ne sont pas de F. Acquaviva mais d’un autre compositeur. Maîtresse Cindy ne prend pas la peine de m’attacher les mains et les chevilles. Je ne serai pas soumise au supplice de la machine à fessée, ni d’ailleurs à la fucking machine. Elle se contente simplement de m’écarter les jambes. Pour ce premier exercice, elle va me fesser à la main mais très progressivement et très sensuellement, en suivant le rythme des sons qui nous parviennent. C’est clairement un échauffement par rapport à ce qui va suivre. Mais ce n’est pas que cela. C’est surtout une chorégraphie en harmonie très étroite avec la musique. La pâleur de mes fesses fait dire à Maîtresse Cindy que je n’ai pas dû me mettre souvent en bikini. Difficile de remettre en cause ce constat. J’excipe que ma maman m’obligeait à porter un short. Mais Madame la Directrice me corrige à nouveau : dites plutôt un bermuda. En effet, seuls mes mollets sont bronzés. Maîtresse Cindy me caresse le corps par-dessus ma jupe puis la relève progressivement. Gestes très sensuels. La matière de la jupe y est certainement pour quelque chose. Me voilà maintenant en string, livrée à ses mains expertes.
Les claques ne sont pas systématiquement appuyées. Je sens que ma maîtresse s’applique à colorer de façon progressive et uniforme la cible que je lui offre. Mais c’est surtout la « musique » ambiante qui la guide. Cela devient de plus en plus évident au fur et à mesure. Du coup, je me prête au jeu en remuant mon corps quand je le sens opportun, pour accompagner le mouvement en quelque sorte. Je crois que sans avoir besoin de nous parler, nous nous comprenons l’une et l’autre. Les coups sont plus ou moins intenses, rapides, rapprochés. Ils s’accompagnent aussi de caresses très agréables sur le sexe, qui me rendent particulièrement réceptive et sensible. Je cambre parfois les fesses par défi ou par plaisir, pour donner prise au volume et au son. Je tortille à droite et à gauche en essayant d’anticiper ce qui va se produire. Ma main gauche, libre, pend en dehors de la table et trouve dans la présence de la jambe nue de ma maîtresse debout à mes côtés une compagnie agréable. Je ne résiste pas à l’envie de la caresser délicatement. J’adore ce contact. Maîtresse Cindy s’en rend bien compte mais elle se laisse faire. C’est aussi pour moi une autre façon de manifester ma complicité. Le jeu dure et s’intensifie. Je finis anéantie, les bras ballants de chaque côté de la table, avec comme une sensation de sommeil qui me gagne. Comme si je sortais d’une séance de massage.
Maîtresse Cindy arrête le jeu, me quitte quelques instants et revient avec un bandeau noir qu’elle me noue très serré autour de la tête. Je ne vois plus rien. Le noir complet. Je descends de la table à fessée. Elle me demande de la suivre. Subitement devenue aveugle et désorientée, je lui tends la main pour qu’elle me guide. Marche à petits pas entre la salle d’élongation et le salon. Attention à la marche. Pour rendre la scène plus érotique, elle relève ma jupe, baisse mon string et m’empoigne le sexe afin de me tirer derrière elle. Ce geste inattendu me plaît beaucoup. Nous finissons par arriver devant la salle du cachot que je reconnais au contact du rideau noir ajouré qui en délimite l’entrée. Levez la jambe. Je mets un certain temps à comprendre que nous sommes arrivées devant le lit médical de chirurgie fin XVIIIème équipé de ses treuils menaçants. Il me reste à en enjamber le montant latéral. Allongez-vous à plat ventre. Comme je suis un peu perdue dans l’espace, Maîtresse Cindy me déplace pour m’orienter dans le sens de la longueur du lit.
Mes poignets et mes chevilles sont enserrés dans d’épais bracelets de cuir. J’imagine très bien ce qu’elle est en train de faire car j’ai déjà expérimenté ce fameux lit au cours d’une précédente leçon. Et il n’y a pour moi aucun doute possible, je vais certainement être suspendue par les quatre membres dans les minutes qui suivent. C’est effectivement ce qui se produit. Maîtresse Cindy commence par les bras et termine par les jambes. Me voilà écartelée. Mes bras sont tendus assez fort en hauteur, m’obligeant à creuser les reins. Cette position inhabituelle est assez douloureuse à supporter. Si je pouvais intervenir, je desserrerais volontiers l’étreinte.
Le jeu débute par la présentation d’extraits du livre « L’éloge de la fessée » de Jacques Serguine. Maîtresse Cindy m’annonce que je devrai lui en rédiger un résumé dans la semaine qui vient (pour vérifier que j’ai scrupuleusement écouté ce qu’elle s’apprête à me lire). Tandis que je reste suspendue en l’air, mon bandeau sur les yeux, elle me lit des morceaux du recueil, parfois en les personnalisant par référence directe à Claire Grenadine. Les développements s’attachent à répondre à une question cruciale : à quel moment et selon quelle périodicité convient-il de donner la fessée ? Celle-ci ne doit pas être curative mais préventive. Comme l’amour, elle vient avant tout le reste, et après perd tout son sens. Elle ne saurait être assujettie à un mouvement d’humeur. Elle dépend d’un sentiment, et non d’un ressentiment…
La lecture s’achève. Sans doute était-elle enregistrée. Mais le jeu continue. Cette fois-ci, des sons étranges enveloppent la pièce. Des sons qui semblent venir d’ailleurs ou de nulle part. Des sons qui déconcertent et qui désorientent. Sur cette toile sonore, et en continuité avec l’épisode précédent, Maîtresse Cindy reprend une nouvelle séance de fessée. Elle relève ma jupe et mon tee shirt rose. Mon string assorti, avec ses petits cœurs rouges, ne cache décidément pas grand-chose. Les gestes de ma maîtresse reflètent le souci de procéder par étapes, sans précipitation, mais avec méthode et application. Il faudra que j’attende la phase ultime de notre jeu pour comprendre que c’est elle, par ses gestes, qui déclenche les sons. Je finirai toutefois par le deviner car il y a de temps à autre des indices forts, des coïncidences troublantes, une sorte d’accord parfait entre le son, les gestes qu’elle fait et la sensation de douleur ou de plaisir que je ressens. Une séquence est particulièrement représentative : c’est celle où Maîtresse Cindy me pince les fesses car à chaque pincement correspond un son caractéristique. La coïncidence son-image est très amusante.
Au bout d’un moment, Maîtresse Cindy se rend sans doute compte que je suis mal à mon aise à rester écartelée. Elle a la bonne idée de dérouler son treuil en sens inverse pour me ramener au ras du sol, sans pour autant me libérer de mes liens. Peu importe, je me sens nettement mieux. Je vais pouvoir être plus participative dans le rôle que je me suis attribué. La fessée manuelle reprend. Ma directrice improvise. Elle passe fréquemment la main sur mon entre-jambe, soit pour me caresser, ce qui est très agréable, soit pour remettre en place le minuscule morceau de tissu de mon string qui est censé contenir mon sexe. Et toujours cette intimité très étroite entre les mouvements et les sons. Une question m’interpelle : puisque mes jambes sont toujours suspendues en l’air, est-ce que je peux produire des sons moi aussi en les agitant dans l’espace ? Je tente le test. Il n’est pas concluant. J’en conclus que je ne fais pas partie directement du jeu sonore. Peu importe. Après une montée musicale en crescendo, comme pour signaler la fin de l’épisode, Maîtresse Cindy s’arrête. Je ne bouge plus. Je sens qu’elle fait une dernière prise. J’entends un petit bip. C’était la caméra qui tournait.
Elle me descend les pieds. Je reste étendue sur le ventre, satisfaite d’en avoir fini. Privée du bandeau qui me protégeait, la lumière artificielle me semble tellement forte et irréelle que j’ai du mal à ouvrir les yeux. Finalement, je me trouvais bien dans le noir. J’entrouvre les paupières très progressivement. Un spectacle magique m’attend. Maîtresse Cindy est devant moi, je la découvre en contre-plongée. Elle me sourit tout en me pinçant les seins. J’ai la vision de ses jambes en V, de sa poitrine penchée en avant, et de sa jupe remontée très haut sur ses cuisses. Je lui souris à mon tour. Pour moi, cette image est très belle. A l’issue d’un rêve merveilleux, Maîtresse Cindy est la fée qui me réveille en douceur. Elle m’explique que je viens de participer à une séance inédite, à une création, ce qui va, selon elle, certainement flatter mes penchants exhibitionnistes car j’ai été filmée pendant toute la séquence et le film sera vu par tout le monde. Tout le monde a pu admirer vos petites fesses. Je découvre le décor derrière moi. La pièce a été pour partie réaménagée de façon à recréer un studio d’enregistrement à l’intention de Frédéric. Ce dernier peut être isolé derrière un grand rideau bleu et or. Il y a là un amoncellement impressionnant de matériel dont un grand synthétiseur mais également des écrans d’ordinateurs, des unités centrales, des enceintes acoustiques… Contre le mur, une chemise blanche est posée sur le dossier d’une chaise. Pas de doute possible, Frédéric n’est pas visible mais s’il est là, il ne doit pas être bien loin !
Maîtresse Cindy me libère les poignets et les chevilles avant de me demander de m’allonger sur le dos et de soulever le bassin afin qu’elle puisse dérouler sur le sol une feuille de papier absorbant. Elle en profite également pour me retirer ma jupe et mon string. Debout au-dessus de moi, elle m’autorise à me caresser. Je la sens appuyer son talon sur mon sexe et ce contact provoque une forte excitation de ma part. Elle me présente une bougie rouge. Difficile de ne pas comprendre la suite. Elle l’allume en souriant et la fait chauffer quelques instants avant d’en déverser parcimonieusement le contenu à des endroits bien ciblés sur mon bas-ventre. La douleur est très vive mais également très rapide car la cire met très peu de temps à refroidir.
La séquence finale se déroule à genoux devant le miroir. Je ne peux rien cacher de ma nudité. Ma directrice est là tout près de moi, qui m’observe, le sexe dressé et pointé en avant. Je me masturbe en écoutant ses propos. Je ne suis qu’une petite exhibitionniste. Elle applique sa jambe tout contre mon corps. Je sens le grain de sa peau contre le mien. Elle ajoute que je suis une petite vicieuse comme elle les aime. Ce compliment me plait beaucoup et m’excite encore davantage. Ma main gauche remonte le long de ses jambes et de ses cuisses jusqu’à un niveau qu’il me semble raisonnable de ne pas dépasser. Mon fantasme s’accélère et me déborde. J’explose littéralement contre la glace. Fin de la séquence.
Après une douche rapide, je retrouve Maîtresse Cindy dans son salon, autour d’un verre d’eau et d’un paquet de dragibus. Et comme Frédéric est là (je m’en doutais), elle l’invite à se joindre à nous. Nous nous connaissons déjà. Nous nous serrons la main. Je suis contente de le revoir. Il s’assied quelques instants avec nous et nous reparlons de la performance qui vient de se dérouler. Je le désoriente peut-être par mes questions mais celles-ci traduisent le trouble que j’ai ressenti les yeux bandés face au mystère de l’origine de cette correspondance parfaite entre le mouvement et le son. Si la réalité a pu prendre une forme différente, peu importe, pour moi qui l’ai vécue de l’intérieur, elle ne peut se rattacher qu’à une cause unique : l’action de ma maîtresse. Aucun doute possible : c’est directement par les gestes qu’elle faisait que Maîtresse Cindy, équipée de capteurs, déclenchait les sons correspondants. Je suis très admirative de ce résultat. Maintenant, ajoute Maîtresse Cindy, Frédéric va pouvoir reprendre les sons et les retravailler. J’imagine qu’il en sera de même avec l’image. Un gros travail en perspective. Frédéric ne s’attarde pas. Je lui adresse mes félicitations et tous mes vœux pour la suite. Cela ne fait jamais qu’une semaine qu’il est en résidence au donjon. Il est prévu que son séjour se prolonge jusqu’à la fin octobre.
Si, si, je vous assure, elle est hyper sévère !
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